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dimanche, juin 8, 2025
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Impact covid-19 : 1,5% de croissance économique pour 2020, appui des bailleurs de fonds

En toute transparence, le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato a donné aujourd’hui les informations sur les financements obtenus dans le cadre de la lutte contre la covid-19. (Photo : R. Edmond)

La pandémie de coronavirus entraîne un lot d’impacts négatifs sur l’économie. Mais le dynamisme du gouvernement, appuyé par les partenaires techniques et financiers, permet de dire que tout n’est pas perdu. 

Cette année 2020 était censée être celle de la véritable relance économique. Malheureusement, il  n’en sera pas ainsi puisque depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus, toutes les prévisions de croissance sont revues à la baisse. 

Ralentissement généralisé. « En raison d’un ralentissement généralisé des activités économiques, le taux de croissance économique pour 2020 est révisé à 1,5% contre une prévision initiale de 5,5% », indique le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué. Le taux d’inflation quant à lui est révisé à 7,2% contre une prévision de 6,6%. En somme, l’économie est particulièrement touchée, notamment dans les secteurs les plus porteurs comme le tourisme, les transports, le commerce et les industries.  Au niveau des finances publiques, les recettes publiques sont également en baisse. « Les recettes fiscales et douanières initialement prévues de 7 036,80 milliards d’ariary, ne seront plus que de 5 000 milliards d’ariary pour 2020, soit une diminution de l’ordre de 29% par rapport à la loi de finances initiale, si le ralentissement des activités économiques ne dépasse pas trois mois ». En somme, le gouvernement va se retrouver dans une situation où les ressources ne suffiront pas pour faire face aux dépenses. En effet, en sus du budget initialement prévu pour les secteurs sociaux dans la loi de finances initiale qu’il faut continuer à débloquer, les dépenses vont encore augmenter d’environ 724 milliards d’ariary pour soutenir les mesures d’urgence sociales décidées pendant le ralentissement économique.

Financements multi-bailleurs. Un ralentissement qui a en tout cas incité le gouvernement à prendre les mesures qui s’imposent. « Sous la direction du président de la République, le gouvernement a continué à travailler et les résultats obtenus sont encourageants », a déclaré aujourd’hui le ministre de l’Economie et des Finances, en marge d’une cérémonie de remise de dons par l’entreprise SFOI. Une occasion pour le Grand argentier d’annoncer les appuis des partenaires techniques et financiers (PTF) d’environ 444,10 millions USD, dont certains sont déjà décaissés et d’autres en cours de requête de décaissement. « Certains de ces financements ne sont pas initialement prévus pour la lutte contre la covid-19, mais ont été renégociés en ce sens ». Il s’agit d’un financement multi-bailleurs qui prouve une fois de plus la confiance des PTF à l’endroit de Madagascar. Ainsi, le Fonds monétaire international (FMI) a  déjà accordé un appui dans le cadre de la facilité de crédit rapide pour un montant de 165,9 millions de USD. Il s’agit d’une aide à la balance de paiement, mais rétrocédé par la Banque centrale de Madagascar, pour soutenir l’équilibre budgétaire frappé par la baisse considérable des recettes. Le FMI apporte également un appui d’un montant de 18 millions de DTS  dans le cadre du Catastrophe Containment and Relief Trust (CCRT), pour la période 2020-2021. 

Différents appuis. La Banque mondiale apporte également ses appuis. On peut citer, entre autres, 20 millions USD à travers l’activation de la composante « intervention d’urgence conditionnelle » du Projet d’amélioration des résultats de nutrition (PARN) ; 10 millions USD pour le projet Filets Sociaux de Sécurité ; 100 millions USD d’appui budgétaire ; 87 millions USD de dons ; et 13 millions USD de prêt pour renforcer le développement du capital humain, et renforcer la capacité des agents de santé, de l’éducation et de la population. Il y a également l’appui de la Banque mondiale pour les politiques de développement pour la gestion des risques de catastrophes, pour un montant de 50 millions USD, dont 15 millions déjà décaissés au profit du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et utilisés au niveau du Centre de commandement opérationnel Covid-19.  Il y a également d’autres appuis d’autres bailleurs, notamment l’Union européenne pour un appui budgétaire de 11,4 millions USD ; la Banque africaine de développement pour 64 millions USD en cours de négociation, dont 42 millions USD d’aide d’urgence sous forme d’appui budgétaire, 8 millions USD sous forme de restructuration au niveau des projets, et 14 millions USD sous forme d’appui budgétaire classique. Il y a enfin l’Agence Française de Développement qui apporte l’équivalent de 11,4 millions USD, dont 3 millions d’euros au profit du BNGRC et utilisés dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Selon toujours le ministère de l’Economie et des Finances, les fonds obtenus et utilisés durant cette période crise sanitaire feront l’objet d’audit aussi bien par les organes de contrôle du gouvernement, que par les PTF eux-mêmes. En somme, crise ou pas, la transparence est de mise.

Effacement du service de la dette. Par ailleurs, Richard  Randriamandrato a également confirmé aujourd’hui que Madagascar figure parmi les pays éligibles pour bénéficier de l’effacement du service de la dette. Selon lui, c’est un processus assez complexe et les négociations sont en cours avec le FMI pour les procédures d’effacement. Et d’ajouter que les détails nécessaires seront apportés en temps voulus. En tout cas, cet effacement du service de  la dette permettra à Madagascar de dégager des fonds supplémentaires pour faire face à la crise sanitaire.

R.Edmond.

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