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lundi, mai 12, 2025
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Volonté de changement

La démission du DG d’Air Madagascar Hugues Ratsiferana n’est pas vraiment une surprise et serait même des plus logiques après les incidents qui n’ont pas permis à la Compagnie aérienne nationale d’honorer plusieurs de ses engagements envers ses clients. Dernièrement on attendait le premier vol Marseille – Nosy-Be mais l’avion n’était pas au rendez-vous au grand dam de nombreux touristes. Les incidents, retards, annulations de vols, pannes techniques etc., n’ont pas manqué ces derniers temps au point de faire douter les plus optimistes de l’ambition d’Air Madagascar d’être la première compagnie de la région et de l’Afrique.

Volonté de changement

               Les déboires d’Air Madagascar ne datent pas d’aujourd’hui. En 2011, en devenant DG de cette compagnie, Hugues Ratsiferana s’est donné comme objectif de « remettre dans les trois mois à venir Air Madagascar sur l’orbite du métier dont le premier résultat attendu est de voler par ses propres moyens vers l’Europe ». Il a expliqué à cette époque que l’appareil servant au long courrier est inscrit dans l’annexe B (liste noire) de l’Union Européenne. Que pour ne pas être absent du marché et perdre les clients, recourir à la location d’un avion, Un Boeing 777 d’une société portugaise, était nécessaire. Mais l’avion comportait un inconvénient. Il n’était pas adapté pour l’aéroport de Nosy-Be. Il a fallu chercher d’autres solutions. Une année plus tard, la Compagnie a acquis par leasing auprès d’Air France deux Airbus A340-300 dans l’objectif de devenir plus compétitive. Le premier effectue les vols pour la France et le second assure la liaison avec l’Asie. Le DG a farouchement défendu le choix de ces appareils pour des raisons économiques, consommation moindre, adaptabilité, transport de fret par rapport aux Boeing. Mais l’âge de ces avions (12-14 ans) a quand même nourri des doutes sur leur performance. En 2013, ils sont souvent tombés en panne au point de constituer un handicap pour la Compagnie malgré la confiance affichée. Au bout du compte, tous les efforts d’Air Madagascar sont restés sans effet. Les réformes n’ont pas répondu aux attentes. La Compagnie est toujours dans l’annexe B de la liste noire européenne. Un membre du Conseil d’administration a résumé les résultats de l’année dernière ainsi, 22% de touristes en moins par rapport à 2012 et 50% par rapport à 2008. Air Madagascar bat de l’aile et doit réfléchir davantage à ses problèmes de gestion et sur les moyens de mieux prendre en main son avenir. Les remplacements au sein du conseil d’administration et la démission du DG sont significatifs d’une volonté de changement. La Compagnie a du pain sur la planche. Redorer son image passe par le renouvellement de sa flotte pour le marché extérieur mais aussi pour le vaste réseau intérieur dont il possède le monopole.

Zo Rakotoseheno

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