Face aux rumeurs qui circulent en ce moment, l’Huilerie industrielle de Tamatave (HITA) veut rassurer les consommateurs d’huile de table à Madagascar.
« Aucune pénurie de ce produit de première nécessité n’est à craindre, malgré la crise sanitaire qui prévaut dans le pays. En effet, nous avons effectué des prévisions bien avant l’apparition de la covid-19 dans la Grande île, en regroupant les commandes auprès de nos fournisseurs étrangers. Il n’y aura ainsi pas de rupture de stocks d’huile de table, puisque nous continuons de produire jusqu’à maintenant », a déclaré Sohib Nissaraly, président directeur général de la société HITA. Cette industrie agro-alimentaire a ainsi été épargnée par cette crise sanitaire.
Autosuffisance en huile de table. Elle importe, notamment, de l’huile brute venant de différents pays, dont entre autres le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et la Malaisie, et ce, depuis vingt ans. Elle raffine cette huile brute dans son usine implantée à Tamatave, et conditionne les produits finis dans des bidons de vingt litres, ou dans des bouteilles cachetées d’un litre pour être commercialisés sur le marché national. « Nos fournisseurs assurent régulièrement le ravitaillement en matières premières et intrants par le biais du télétravail. Nous devons en même temps constituer d’énormes stocks pour prévoir les éventuels retards d’approvisionnement de ces intrants. En plus, nous avons beaucoup investi depuis ces dernières années afin de renforcer notre capacité de production atteignant actuellement plus de 430 000 litres d’huile raffinée par jour, au lieu de 220 000 litres d’huile raffinée en 2017. Notre objectif est de satisfaire la demande croissante de la population tout en assurant une autosuffisance en huile de table dans la Grande île», a-t-il fait savoir.
Investissement. Par ailleurs, l’Huilerie industrielle de Tamatave a alloué des investissements conséquents en matière de respect des normes et qualité, surtout environnementales. « Certes, nous avons déjà obtenu un permis environnemental bien avant le démarrage de nos activités industrielles, mais nous ne ménageons pas nos efforts pour respecter le cahier de charges environnemental en effectuant une remise à niveau périodique de notre système de traitement environnemental. A titre d’illustration, au cours de l’année 2019, un investissement de l’ordre de 600 000 USD a été réalisé pour ce faire. Dans la même foulée, en tant qu’entreprise citoyenne promouvant le ‘vita malagasy’, nous réalisons des investissements sociaux comme l’appui à des écoles primaires publiques, et la distribution de kits scolaires, ainsi que le reboisement à Tamatave, à travers nos activités RSE [responsabilité sociétale d’entreprise], en vue de contribuer au développement local », a enchaîné Sohib Nissaraly.
Éviter les spéculations. Et parlant du ravitaillement en huile de table sur le marché local, il a souligné que le circuit de distribution n’est pas du tout perturbé par cette crise sanitaire. D’autant plus qu’il s’agit d’un produit de première nécessité. De plus, la société HITA travaille en étroite collaboration avec le ministère en charge du Commerce, pour le contrôle des prix de l’huile de table, et ce, afin d’éviter les éventuelles spéculations et de protéger par la suite les consommateurs. « Nous n’avons pas, en vérité, augmenté le prix de l’huile raffinée au départ de l’usine à Tamatave. Notre industrie qui emploie actuellement plus de 400 personnes produit de l’huile de table de qualité incomparable, moyennant un prix très compétitif sur le marché », a-t-il conclu.
Navalona R.