Les remarques des membres de la communauté scientifique à propos du « Covid-Organics » ont eu un certain écho. Elles ont eu pour effet de pousser le directeur général de l’HOMI à faire une intervention télévisée pour donner des explications sur le remède. De son long exposé, on a surtout retenu que le remède est avant tout préventif, et qu’en ce qui concerne le traitement de la maladie, on en est encore au stade des observations. On n’empêchera donc pas les hésitations d’un certain nombre de Malgaches qui ne veulent pas se laisser forcer la main. Le pouvoir ne peut pas imposer ses décisions de manière unilatérale, et il aura certainement la sagesse de laisser le choix aux uns et aux autres.
« Covid-Organics » : les explications du pouvoir
Les discussions, pour ne pas dire les polémiques, suscitées par le « Covid-Organics » sont allées crescendo depuis dimanche dernier. Présenté par le chef de l’État comme le remède miracle, ce médicament mis au point par l’IMRA se veut être la solution permettant la guérison des malades du Covid-19. Cependant, le peu d’explications apportées à son propos a commencé à susciter le doute d’une partie de la population. Néanmoins, l’assurance d’avoir ce remède a permis le déconfinement partiel. Les mesures ont permis de desserrer un tantinet l’étau de ce mois de confinement. Les règles de ce déconfinement partiel sont très strictes. Les questions concernant ce « Covid-Organics » ont continué à être posées. Elles ont d’abord été éludées, et les personnes qui les ont posées sont taxées de gêneurs ou d’opposants. Et pourtant, très souvent, il s’agissait de remarques fondées. Les scientifiques sont montés au créneau. Le pouvoir a compris qu’il ne pouvait pas se défiler. Pour répondre aux critiques, il a fait intervenir un professeur médecin militaire. Les explications qu’il a apportées ont levé certains doutes. Et on peut affirmer que le « Covid-Organics » est préventif, mais on ne peut pas, dans l’état actuel des expérimentations, dire qu’il est curatif. L’OMS a refusé d’avaliser le remède. Ce qui est normal, compte tenu de son attitude depuis toujours. Mais comme le dit, sur le réseau Linkedln, un éminent professeur malgache du nom de Stephan Ralandison, doyen de la faculté de médecine de Toamasina, si ce médicament est administré sur un sujet sain, au mieux, ce dernier est en bonne santé, au pire il devient malade.
Patrice RABE