
Marin Armand Andriamitantsoa, un des premiers à réagir sur ce projet présidentiel consistant à construire 23 nouveaux stades synthétiques, explique le bien-fondé de cette initiative dans une interview.
Le projet du président Andry Rajoelina de construire 23 stades en couverture synthétique est en bonne voie. Cela fait-il le bonheur de l’entraîneur de licence B FIFA que vous êtes ?
C’est évident que l’initiative fait le bonheur des amateurs de football en général, et des formateurs en particulier. C’est un très beau geste de la part d’Andry Rajoelina, qui a su répondre à cet élan de solidarité au lendemain de la victoire des Barea lors de la CAN 2019.
Quel avantage tire-t-on d’un terrain en synthétique ?
C’est le revêtement approprié pour tous les centres de formation dans le monde. Le fait que toutes les grandes villes malgaches en ont constitue un plus indéniable, car cela va permettre de revaloriser ces centres de formation utilisés parfois à tort pour faire rentrer plus d’argent, alors que l’encadrement laisse à désirer.
Que préconisez-vous alors pour ces centres ?
C’est simple. Il faut mettre à la disposition de ces centres des techniciens qualifiés. Si l’Ajesaia a réussi à enfanter des grands joueurs des Barea tels qu’Anicet, Bolida et Mamy Gervais, c’est parce qu’en amont il y avait le travail foncier d’un Yves Rabemaromanga, le meilleur formateur des jeunes à mon avis. Il y aussi, pour rester avec les Barea, les joueurs de l’Académie Ny Antsika, notamment Carolus et Voavy Paulin. C’est pour vous dire qu’en football, il n’y a pas de miracle. Les meilleurs dont Messi, Mbappe ou Cristiano Ronaldo sont passés par des centres de formation.
Propos recueillis par Clément RABARY