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dimanche, juillet 6, 2025
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Histoire : L’église catholique et la marche vers l’indépendance

L’église catholique a longtemps justifié la colonisation comme une mission de civilisation aidant le colonisateur, notamment durant la seconde Guerre mondiale. Mais suite à l’atrocité et aux abus perpétrés par les colonisateurs envers les indigènes,  le Vatican change de position avant même la décolonisation. Pendant la période de l’entre-deux-guerres, il pousse la formation des clergés autochtones directement sous l’autorité de la papauté, sans l’intermédiaire des évêques de la métropole. En 1952, le Pape Pie XII déclare que « l’Eglise catholique ne s’identifie pas à la culture européenne. Sa mission est universelle ». À Madagascar, dans les  années 1950, l’église catholique apostolique  romaine  change son attitude à l’égard de la population malagasy. Influencée par l’effervescence et le mouvement nationaliste, elle est obligée de changer son comportement  pour se rapprocher du peuple malagasy, pour que celui-ci ne bascule pas vers l’idéologie communiste.  Ce changement commence à se manifester à la suite des évènements de 1947 au cours desquels, le christianisme s’est vu critiqué comme une religion étrangère. Une fois que les leaders politiques du parti politique MDRM sont emprisonnés, une partie de la population bascule vers l’idéologie de l’église catholique. Même si des relations courtoises existent entre l’administration coloniale et les prêtres, ces derniers exercent leur influence sur les autochtones , car non seulement ils participent au développement social de la ville – implantation des bâtiments et des écoles -, ils animent également l’ambiance politique.  C’est ainsi que le 23 novembre 1953, onze vicaires et préfets apostoliques de Madagascar réunis en conférence plénière à Antsirabe annoncent un communiqué adressé à tous leurs fidèles. Ce communiqué confirme la déclaration du Vatican selon laquelle l’église catholique reconnaît  l’aspiration à l’indépendance  du peuple malagasy.  Bon nombre d’archevêques soutiennent la politique de la tendance modérée. Ainsi, l’église est considérée comme un refuge aussi bien pour les nationalistes que les loyalistes. Dorénavant, l’église catholique assure son rôle réconciliateur.

Iss Heridiny 

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