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samedi, juillet 5, 2025
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Agriculture et élevage : Échanges commerciaux inévitables malgré le coronavirus

Des mesures d’atténuation rapides et résolues sont impératives pour éviter des dommages irréparables face aux confinements pour cause de coronavirus en Afrique. C’est la déclaration commune faite par QU Dongyu DG de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Josefa Sacko, commissaire de l’Union africaine chargée de l’économie rurale et de l’agriculture, ainsi que de Thokozile Didiza, présidente du Comité technique spécialisé dans l’Agriculture de l’Union africaine. « Les gouvernements devraient notamment – avec l’appui de donateurs, d’organismes multilatéraux, d’ONG et d’acteurs du secteur privé – faire appel aux programmes de protection sociale là où ils existent, et en créer de nouveaux partout ailleurs. Si le besoin est particulièrement ressenti dans les régions rurales, les villes sont confrontées à un risque majeur en termes de stabilité sociale: une attention urgente est donc nécessaire dans les deux cas. Le moment est venu de distribuer nourriture et argent comptant directement aux ménages », ont-ils soutenu.

Libre-échange. D’après leurs dires, la production alimentaire et les moyens d’existence figurent parmi les plus grandes priorités, après la protection de la vie et de la santé. « C’est pour cela que les activités agricoles doivent être maintenues. Les frontières doivent rester ouvertes pour le transport des biens alimentaires et agricoles. On ne doit pas permettre que le COVID-19 réduise à néant les progrès, obtenus au prix d’un patient travail ces dernières années, vers une plus grande libéralisation des échanges », ont-ils indiqué.

Assistance. Certes, les efforts qui iraient dans le sens d’un accroissement de la quantité et d’une amélioration de la qualité des produits agricoles doivent être favorisés. « Produire plus et mieux signifie renforcer les capacités. Toute l’assistance technique nécessaire pour ce faire doit être mise à disposition. Aujourd’hui, nous avons besoin d’approches qui soient tournées vers l’avenir, avec des chaînes d’approvisionnement plus courtes et des outils de commercialisation innovants qui permettent de mettre en contact le producteur avec le consommateur via le cybercommerce. En prenant toutes les précautions nécessaires, les semences et le matériel de plantation doivent continuer à arriver aux petits exploitants, les aliments pour animaux et les soins vétérinaires doivent être fournis aux communautés qui dépendent de l’élevage et les intrants de l’aquaculture, aux pisciculteurs. Les chaînes d’approvisionnement agricoles doivent être maintenues par tous les moyens, tout en observant les mesures de sécurité sanitaire. Les calendriers agricoles doivent être respectés, faute de quoi des récoltes vitales pourraient être perdues et certaines plantations rendues impossibles, ce qui nuirait encore davantage à la disponibilité alimentaire », ont évoqué ces représentants des Nations unies et de l’Union africaine.

Débouchés. Les problèmes de stockage restent un véritable casse-tête dans le secteur de l’agriculture. De ce fait, avec les différentes barrières, une annulation des récoltes cette année aurait des conséquences catastrophiques. Pour les trois représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies, il est grand temps de mettre fin aux pertes après récolte en encourageant les investissements dans les équipements de stockage et la réfrigération. En même temps, la chute du prix de l’énergie pourrait marquer un passage historique vers la mécanisation. Les prévisions économiques indiquent que le PIB des pays riches pourrait fondre d’un tiers au deuxième trimestre de l’année. Aucun pays ne peut se permettre le luxe d’ignorer un effondrement d’une telle ampleur. L’écart qui sépare les familles africaines de la faim est si mince, et les défenses dont les sociétés disposent pour lutter contre la catastrophe sont si précaires, que si l’on ne prend pas les mesures nécessaires dès le début, une tragédie nous attend à la fin. Dans un tel contexte, selon les représentants de l’Union africaine et des Nations unies, les pays africains devraient protéger, promouvoir et renforcer encore davantage les échanges interrégionaux.

Recueillis par Antsa R.

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