Le terme de déconfinement, bien qu’il ne soit pas utilisé de manière explicite par les autorités, semble avoir été considéré par les citoyens comme inéluctable. A voir le comportement de ces derniers en ce début de semaine, on ne ressent chez eux aucune crainte de ce Coronavirus qui est pourtant un danger constant. Les forces de l’ordre ont sévi une fois de plus hier, mais l’action a été localisée. Mais ces interventions coups de poing, aussi spectaculaires soient-elles, ne semblent pas dissuader les nombreux contrevenants qui cultivent une insouciance tranquille.
Un déconfinement partiel qui ne satisfait pas tout le monde
Pour un certain nombre de Tananariviens, ce mois de confinement a été dur à supporter. Le danger du coronavirus est ressenti comme une véritable épée de Damoclès. La communication faite par les autorités a parfaitement atteint son objectif, mais à la longue, l’impression d’une maîtrise de la pandémie s’est installée. Une partie de la population a commencé à relâcher sa vigilance, les recommandations renouvelées par les responsables ne sont plus suivies scrupuleusement. La lassitude a gagné les couches les plus vulnérables de la population. La distanciation sociale est très peu respectée. Le renouvellement de l’état d’urgence sanitaire peut être vide de sens si les citoyens ne tiennent pas compte des contraintes y afférentes. La discipline s’est relâchée et malgré le port du masque qui est respecté par une majorité de personnes, la propagation du virus risque de se faire sans discontinuer. Certes, les autorités médicales ne relâchent pas leur vigilance et traquent les cas contacts, mais les moyens utilisés, notamment les tests sont insuffisants. Le sens de la responsabilité s’est émoussé chez ceux qui sont préoccupés par leur lutte pour la survie. Le « tambavy Covid organics » est bien entendu disponible pour renforcer les défenses immunitaires, mais sa prise incommode un certain nombre de citoyens. Aujourd’hui, on vit un déconfinement qui n’est pas total, mais qui y ressemble beaucoup. Le malaise existe et il faudrait tout faire pour le dissiper.
Patrice RABE