De nombreux parents voient mal la reprise des activités pédagogiques auprès des établissements scolaires. Et dans cette atmosphère de réticence, bon nombre d’entre eux sont allés encore plus loin en avançant qu’une « année blanche est plus acceptable – compte tenu de la situation et du danger qui plane sur les enfants – que de renvoyer les élèves rejoindre les bancs des écoles ». Fait partie de ces parents sceptiques, Velo Ghislain Arsène, journaliste, qui a fait savoir « je préférerais mieux l’idée selon laquelle mes enfants perdent une année en décidant d’arrêter l’année scolaire maintenant plutôt que de les renvoyer à l’école ». Notre interlocuteur de motiver sa décision « il est quasi impossible pour les établissements scolaires de respecter (et de faire respecter) scrupuleusement les mesures de sécurité devant protéger les élèves malgaches ». Avant d’expliquer : « il est assez difficile aux écoles de respecter la mesure « un élève par table-banc » ou encore la « limitation à 50 élèves par classe ». L’éclatement des classes ne serait également pas envisageable pour les responsables des écoles privées. Un directeur d’école privée qui a préféré garder l’anonymat donne sa version : « nos enseignants travaillent également auprès des établissements publics. Si nous optons pour l’éclatement des classes, il nous faudra des enseignants de plus. Ce qui n’est pas faisable à cause des difficultés financières engendrées par la crise actuelle ». La Conamept a proposé douze mesures devant permettre la reprise de l’enseignement dans le pays. Avec la hausse du nombre de cas positifs de covid-19, l’option rester à la maison est la meilleure pour les parents d’élèves.
José Belalahy