Mettre la charrue avant les bœufs. C’est le moins que l’on puisse dire à propos de la prise de fonction des membres du « Komity loharano ». Alors que leur nomination n’a pas encore été entérinée par le Conseil des ministres, et que des contestations pour le manque de transparence dans la formation des équipes se font entendre, les membres se sont déjà empressés de prendre fonction en participant à la distribution des « vatsy tsinjo », et l’établissement des listes des bénéficiaires du « tosika fameno ». Une initiative que bon nombre d’observateurs accusent d’ « usurpation ». Pour s’assurer que le « Komity loharano » bénéficie du soutien des quartiers, mais aussi d’une adhésion populaire, la reprise du processus de mise en place de ce comité ainsi que le choix de ses membres sont fortement envisagés au niveau de la Présidence de la République. Un retour aux sources en quelque sorte. Le ministère de l’Intérieur est amené à apporter des éléments d’éclaircissement concernant la procédure suivie lors de la formation de cette structure. Est-ce qu’elle répond au souhait et aux exigences du président Andry Rajoelina qui entend faire du « Komity loharano » un pilier pour les actions au développement. Une structure solide basée sur le « fokonolona », bénéficiant d’une adhésion de tous les habitants des quartiers. Pour ce faire, les membres du « Komity loharano » devraient être élus pendant une assemblée générale du fokontany. En outre, d’après les informations, une investigation va être menée au niveau des 192 quartiers de Tana pour déterminer les véritables raisons des mécontentements actuels.
Davis R