
Plus de 5 500 tests PCR ont été faits depuis le début de l’épidémie de Covid-19 à Madagascar. L’épidémie évolue et la fin semble encore loin pour la Grande île.
« Le taux de positivité est de 25 à 30 % dans certains pays. Madagascar afficherait en général un taux de 9 % jusqu’à présent ». Un taux obtenu grâce à des tests PCR effectués auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar depuis le début de l’épidémie de Covid-19 à nos jours. Des tests complexes à faire selon les explications des responsables auprès dudit institut lors d’une conférence de presse organisée à Avaradoha, vendredi dernier. Les explications faisant également savoir que le taux de positivité de 20% obtenus lors des 67 cas de Covid-19 signalés le 6 mai dernier n’était pas incompatible avec l’évaluation de l’épidémie dans sa globalité. Interrogé si le taux de positivité de 9% était une bonne chose ou non pour Madagascar, Jean Michel Héraud, chef du service virologie auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar, fait savoir qu’il « faut toujours respecter les consignes et les mesures de protection ». Si l’importance des tests PCR n’est plus à démontrer, les informations officielles font savoir que les tests effectués jusqu’à présent concernent en majorité des « personnes en cas-contacts ». La nécessité de mener des tests globaux a souvent été avancée par les observateurs pour connaître la situation réelle de l’épidémie. Ce qui constitue « Une perte de temps étant donné que le plan de contingence épidémiologique appliqué à Madagascar depuis l’apparition de l’épidémie se basait sur le traçage et l’isolement aussi bien des personnes confirmées positives au virus mais surtout de leurs contacts », avance une source qui a préféré taire son nom.
20 $. Une autre raison qui empêcherait le pays d’effectuer des tests PCR à grande échelle serait d’ordre financier. En effet, un test PCR coûterait aux environs de « 20 dollars américains » selon les affirmations de l’Institut Pasteur de Madagascar. « C’est un coût d’analyse qui ne prend pas en compte le temps ni le salaire du personnel, encore moins le coût des nettoyages, etc. », a tenu à noter Jean Michel Héraud, chef du service de la virologie auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar. Ce dernier d’avancer également que « l’Institut Pasteur de Madagascar a, jusqu’à présent, avancé les frais liés aux tests PCR ». Cette conférence de presse organisée vendredi dernier a également permis de connaître que l’Institut en question « n’a jamais eu de financement direct de la part du fonds souverain de l’Etat malgache sur tous les tests PCR effectués depuis l’épidémie ». Il y aurait également le fait que « tous les pays du monde s’efforcent d’avoir le plus de tests possibles en stock ». Compte tenu de l’évolution de l’épidémie, le risque est à craindre.
José Belalahy