
La journée internationale de la biodiversité (le 22 mai) célébrée hier, interpelle sur la nécessité pour le pays de tout faire pour conserver le peu – les restes – qu’il a en matière de faune et de flore.
La perte continuelle de la biodiversité de la Grande-Île – qui se fait chaque année – n’est plus à démontrer. Les causes sont nombreuses si l’on ne prend que les feux de brousse (involontaires, volontaires ou non maitrisés) et les diverses exploitations illicites des faunes et flores du pays – à l’origine du déclin de la couverture forestière du pays. Des pratiques tant criées aussi bien par les responsables étatiques que par les acteurs de la conservation et de la protection de l’environnement. Mais ce fléau continue à faire des ravages dans toutes les régions. L’instauration d’un « mécanisme de contrôle et de surveillance dans les aires protégées ainsi que dans les zones ayant une importance particulière pour la biodiversité a été avancée », a fait savoir Baomiavotse Vahinala Raharinirina dans un communiqué audiovisuel publié hier dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la biodiversité. Cette intervention était comme un des moyens devant permettre de « conserver la biodiversité ». « Une mesure stricte et coordonnée » qui se marierait avec « une approche de sensibilisation et d’éducation ».
Indispensables. D’après le ministère de l’Environnement et du développement durable, la communication semble donc être la base de la réussite de cette lutte. Pour le mécanisme de surveillance et de contrôle dans les aires protégées par exemple, la mise en place d’un dispositif d’alerte ainsi que d’un système de réponse serait inévitable. Une mesure qui devrait permettre de remonter facilement les informations (en temps réel) mais surtout de permettre aux acteurs d’agir aussi vite que possible lorsqu’un cas de crime environnemental est signalé. La collaboration avec tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la conservation de la biodiversité tels que les Vondron’Olona Ifotony, les autorités locales ou encore les organismes œuvrant dans le domaine de la conservation devrait également être repensée. Ce qui va être « renforcée » si l’on se base sur la communication effectuée par Baomiavotse Vahinala Raharinirina hier. La ministre d’inclure dans la liste des acteurs concernés le secteur privé, avant de « solliciter la solidarité et la coopération de tous les Malgaches à tous les niveaux ».
José Belalahy