
La construction de « Kianja Masoandro » a provoqué un débat ces dernières semaines sur les réseaux sociaux. Cette arène de 700 m2 est suspectée de pollution visuelle, une appréciation esthétique consistant à dénoncer des modifications visuelles d’un paysage par certains habitants d’Antananarivo.
La ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a effectué une descente au Rova Manjakamiadana, hier à 13 heures 30. C’était d’ailleurs une occasion pour elle d’éclaircir les « idées fausses » afin d’avoir la confiance des Malgaches. « Il ne s’agit pas d’un monument à proprement parler à la gloire d’un régime ou d’une personne mais plutôt d’une structure destinée exclusivement à accueillir un spectacle historique permanent et évolutif composé d’une scène théâtrale, “cinéscène”, son et lumière comme on voit dans beaucoup d’endroits historiques internationaux », a expliqué la ministre. Après la construction de la piscine par les colons, la stèle avec la pirogue avec les noms des premiers évangélistes érigée à l’époque d’un autre ministère, “Kianja Masoandro” est un grand édifice bâti qui domine la colline Manjakamiadana. D’après la ministre de la Communication et de la culture, « le Kianja Masoandro a été choisi par le comité scientifique » composé d’historiens, d’archéologue et de muséologue « qui ont été consultés préalablement avant toutes démarches de lancement du projet ». Cet édifice décrié par la majorité sera achevé au plus tard mi-juin pour que le Chef de l’Etat puisse l’inaugurer lors du soixantième anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar.
Le “Rova” constitue le bien matériel permettant d’établir un lien entre les générations, tant passées que futures. Il est, dans un sens le plus large, à la fois un produit et un processus qui fournit aux sociétés un ensemble de ressources héritées du passé, créées dans le présent et mises à disposition pour le bénéfice des générations futures. En effet, la notion de patrimoine est importante pour la culture et le développement dans la mesure où elle constitue le « capital culturel » des sociétés contemporaines.
Iss Heridiny