Controverse dans la ville de Toamasina, notamment auprès du personnel médical et des proches du défunt. Hier dans la matinée, le médecin inspecteur du dispensaire urbain de Toamasina I, le docteur Randriamamonjy Daniel, a succombé au CHU Morafeno Toamasina. Selon la déclaration officielle du ministère de la Santé et le responsable de l’Hôpital Manara-penitra (CHU Morarano) Toamasina, ce médecin s’est suicidé. D’après l’information, il a été testé positif au coronavirus et admis auprès de cet hôpital depuis quelques jours. Le flou autour de ce trépas serait la raison pour laquelle la famille du défunt met en doute la déclaration du ministère de la Santé en parlant de suicide, alors qu’elle estime que le médecin est mort de cette pandémie. D’après la famille, il a contracté cette maladie auprès des malades qu’il recevait en sa qualité de médecin-chef. Cela veut dire que les conditions de travail dans cet hôpital sont précaires pour ne pas dire qu’elles présentent beaucoup de risques. C’est tout à fait normal si ce malheur s’est produit compte tenu de la situation qui prévaut actuellement à Toamasina où le nombre de cas de contamination ne cesse d’augmenter. Cela met sous pression le personnel de la Santé dont l’effectif s’avère très insuffisant. A cela s’ajoute le manque de matériel. Le médecin était hospitalisé à l’hôpital Manara-penitra depuis le samedi 23 mai après-midi. Le Président de l’Association des natifs de Toliara n’a pas dissimulé son indignation sur le déroulement de l’enterrement de ce médecin qui aurait dû se faire dans le respect des rituels dictés par les us et coutumes de sa région d’origine. Mais, vu le contexte actuel ainsi que les dispositions prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation du virus, l’enterrement a été effectué hier, le jour de son décès. C’était l’Etat qui s’en est chargé et la famille n’a pu rien faire, elle n’a fait qu’observer.
TM/Malala Didier