Si le soleil se lève pour tous, en revanche le projet « Kianja Masoandro » soulève la polémique dans le microcosme.
Toute une histoire
« Si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu comprendras plus tard ». Le président de la République a parodié les « Lettres de Charles Nodier » à travers lesquelles ce dernier parle de ses relations avec le reste des hommes. Andry Rajoelina lui, s’adresse à ceux qui ne comprennent pas l’édification d’un « Colisée » dans l’enceinte du Rova. Au point de faire toute une histoire – au propre comme au figuré – face au projet de l’ex-candidat numéro 13 qui avait justement promis d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de Madagascar » pendant la campagne électorale. « Je ne voudrais pas laisser une triste histoire de mon passage à la tête de la Nation », a-t-il déclaré avant-hier. Avant d’ajouter qu’à chaque fois qu’il entreprend quelque chose, c’est la même histoire. Et de rappeler l’histoire du budget alloué aux Barea dont les performances à la CAN 2019 ont été unanimement saluées au final ou plutôt en quart de finale par tous les Malagasy. Un élan unitaire entré à jamais dans l’histoire du pays, selon le locataire d’Iavoloha qui s’est inspiré également de l’histoire des Jeux Olympiques pour soutenir, contrairement à Pierre de Coubertin, que « l’important, c’est de gagner mais non de participer ». Il a aussi fait sien le proverbe africain pour dire que « lorsqu’il n’y a pas d’ennemi à l’intérieur, les ennemis de l’extérieur ne peuvent pas m’atteindre ». Une manière d’appeler à l’unité et à la solidarité pour faire face à l’ennemi intérieur venu de l’extérieur, à savoir le coronavirus. Une pandémie mondiale qui entrera aussi si ce n’est déjà le cas, dans l’histoire de la planète. Andry Rajoelina de l’assimiler même à une « troisième guerre mondiale » au cours de son intervention dont l’histoire du Rova a occupé un chapitre entier, avec comme sous-chapitre le « Kianja Masoandro » qui n’a pas été échafaudé dans l’ombre mais en plein… soleil. Le président de la République de brandir à titre de preuve un exemplaire du « journal le plus lu au pays », en l’occurrence le nôtre, qui avait publié l’avis d’appel d’offres. « En quadrichromie ». Histoire d’en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui sont dans le… noir.
R.O