Les patients atteints du Covid-19 sont devenus de véritables ennemis publics dans leurs quartiers d’origine, et dans le reste de la société. Même guéries, les personnes atteintes du coronavirus sont devenues indésirables au sein de leur propre communauté. Certaines ont failli voir leurs domiciles incendiés, comme c’était le cas à Alakamisy Fenoarivo, il y a quelques jours. Complètement stigmatisés, les malades, ainsi que d’autres personnes ayant fait l’objet de tests qui se sont révélés être des faux positifs, se retrouvent au ban de la société. Elles sont menacées, exclues de leur lieu de travail, accusées de contaminer le voisinage.
Le Pr Vololontiana Hanta, porte-parole du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 a rapporté, hier, la détresse des personnes concernées par ces situations de stigmatisation lors de son intervention sur la chaîne de télévision nationale. Faisant mention de trois personnes en particulier qui ont demandé à ce que leurs noms soient cités à la télévision, et que leur « non-contagiosité », soulignée, la porte-parole du CCO a plaidé la cause de toutes les personnes atteintes ou guéries du Covid-19, ainsi que celles dont les résultats des tests étaient des faux positifs. Ces dernières, souligne le Pr Vololontiana, sont même mieux armées face au coronavirus, car elles ont déjà été testées et qu’elles sont beaucoup plus vigilantes face aux risques de contamination.
Hanitra R.