
Bon nombre des travailleuses malgaches rapatriées hier ne disposaient plus de droit de séjour depuis le mois de mars dernier, selon le ministère en charge des Affaires étrangères. Le Koweït a affrété un avion pour leur rapatriement.
Retour au pays pour 177 Malgaches dont un bébé hier. Une étape de franchie qui est « le fruit de la collaboration entre le gouvernement malgaches et celui koweïtien », d’après les explications de Rahelisoa Adèle Virginie, porte-parole auprès du ministère des Affaires étrangères. Cette dernière d’expliquer que « beaucoup d’entre les travailleuses malgaches qui étaient bloquées au Koweït vivaient dans des conditions de précarité ». A cela s’ajoutent les « difficultés inhérentes aux législations de leur pay d’accueil étant donné leur situation d’irrégularité car bon nombre d’entre elles ne disposaient plus de leur droit de séjour depuis le mois de mars dernier », si l’on se réfère toujours aux explications de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le rapatriement était donc une façon pour Madagascar et le Koweït de les « extraire des situations imposées par la crise sanitaire mondiale » comme « la suspension des liaisons aériennes et maritimes à l’entrée des frontières de Madagascar, rendant impossible leur retour au pays » ou encore les « difficultés liées au coût de la vie dans leur pays hôte ». La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également fait savoir durant l’interview qu’elle a donnée que les travailleuses malgaches rapatriées du Koweït répondaient aux critères établis, « dont la situation de vulnérabilité et de précarité de chaque individu», dans le cadre de la coordination du projet de rapatriement des ressortissants malgaches, initié par le ministère des Affaires étrangères et conformément à ce qui était stipulé dans le communiqué émanant du même ministère en date du 6 juin dernier.
Strictes. Le communiqué de presse du MAE en date du 6 juin a noté que « leur rapatriement implique la mobilisation d’un dispositif logistique pour leur mise en confinement dans des locaux contrôlés par l’État. Et de stricts suivis médicaux seront assurés ». Interrogée sur les tenants et aboutissants des mesures sanitaires prises pour les 177 ressortissants malgaches qui viennent de rentrer au pays, la porte-parole auprès du ministère des Affaires étrangères de préciser : « il conviendrait de noter que toutes ces personnes ont été testées en partant du Koweït. Ce qui ne nous empêche en rien de prendre des mesures sanitaires appropriées à la situation actuelle. Ainsi, ces 177 ressortissants malgaches seront mis en quarantaine dans des hôtels de la capitale pour suivi et observation pendant quinze jours ». Une façon pour les responsables étatiques de sécuriser les rapatriés eux-mêmes mais surtout la population tout entière. Rahelisoa Adèle Virginie de noter également que « la prise en charge des ressortissants malgaches rapatriés hier serait assurée via une collaboration entre le gouvernement malgache, l’organisation internationale de la migration et l’organisation internationale du travail ». Le retour au pays de ces 177 Malgaches ne serait que la première vague d’une série de rapatriements. Un effort louable de la part du gouvernement, par le truchement du ministère des Affaires étrangères, en ces temps de crise; mais surtout étant donné que le ministère affirme avoir répertorié « plus d’un millier de nos compatriotes vivant en situation de grande pénibilité » en dehors de la Grande Île.
José Belalahy