En réaction à la publication effectuée hier sur facebook, bon nombre d’observateurs soupçonnent un clin d’œil lancé à l’endroit du président de la République.
La passation de service entre la désormais ex-ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et Professionnelle, Rijasoa Josoa Andriamanana et la ministre intérimaire au sein de ce département, Assoumacou Elia Béatrice s’est déroulée hier. Le retour à la vie normale est désormais officiel pour celle qui occupe la scène médiatique ces derniers temps avec l’histoire de l’achat de bonbons à 8 milliards d’ariary. Depuis son départ, la course au « seza » est complètement lancée. Les « Zanak’i Boeny » ayant contesté dans un premier temps le limogeage de leur représentante au sein du gouvernement, ont tenté de faire pression pour la nomination d’un autre natif de cette Région à la tête du Ministère de l’Education nationale. Des membres de l’actuel staff dudit Ministère œuvrent et manœuvrent également afin que le poste soit confié à l’actuel Secrétaire général du Ministère. Ils pensent que celui-ci est le mieux placé pour maîtriser ce département.
40 000 enseignants. Quant à lui, l’ancien ministre de l’Education nationale, du temps du régime « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara », Paul Rabary dément l’information selon laquelle il brigue ce poste. « La politique n’est pas un objectif mais une étape dans la vie. Je ne demande pas ce poste et je ne songe pas y revenir ». C’est ce qu’il a publié sur son compte facebook hier. Une manière à lui de répondre aux enseignants qui selon lui, sont nombreux à solliciter son retour au Ministère de l’Education nationale. Tout en affirmant que retourner au sein du gouvernement ne l’intéresse pas, cet ancien baron des « Kravaty manga » met en avant ses réalisations au sein de ce département. « J’adresse une pensée particulière aux 40 000 enseignants FRAM que nous avions recrutés et ceux qui attendent toujours leur tour », annonce-t-il. Une déclaration que bon nombre d’observateurs considèrent comme un clin d’œil lancé à l’endroit du président Andry Rajoelina. Ayant quitté le clan Rajaonarimampianina juste avant le début du processus électoral de 2018, Paul Rabary a brigué la Magistrature suprême sous les couleurs du « Miasa ho an’i Madagasikara » et a obtenu 0,98% de voix à l’issue du premier tour. Depuis, il s’est rangé du côté des centristes tout en avançant des critiques plutôt positives envers le régime Rajoelina. Toutefois, dernièrement, il a haussé le ton pour dénoncer le projet de construction d’un Colisée dans l’enceinte du Rova d’Antananarivo. Reste à savoir si le président Andry Rajoelina optera pour l’ouverture et prendra en considération ce clin d’œil à peine… voilé.
Davis R