Prenant de l’ampleur ces derniers temps, notamment en cette période d’état d’urgence sanitaire où la majorité des circonscriptions administratives du territoire national est soumis au couvre-feu, la violation de sépultures afin de voler des ossements humains, serait devenue une bonne affaire pour les malfaiteurs. Ce serait la raison pour laquelle, les pratiquants de cet acte, qui foulent au pied les valeurs malagasy en négligeant le respect des morts fortement considéré par la population de la Grand Ile qui croit à l’existence de la vie dans l’au-delà, sont désormais des hommes lourdement armés et disposés à affronter les forces de l’ordre. Il semblerait que ces ennemis de la société n’hésitent plus de sévir en toute quiétude et sans peur alors qu’auparavant, ce genre de crime se faisait en cachette et les auteurs n’étaient que de simples citoyens qui agissaient sans être sûrs quant à la destination de leur butin comme ce que l’on a rapporté hier sur la profanation d’un tombeau familial à Analavory, Itasy. Ce qui s’est passé dans le district d’Antsalova la nuit du 6 au 7 juin dernier vérifierait le constat cité ci-dessus. Pris en flagrant délit en train de profaner une sépulture dans le fokontany de Berana, dans le district d’Antsalova, deux individus sont tombés sous les balles des militaires de l’opération de pacification ZRPS (Zone Rurale Prioritaire de Sécurité). Selon les informations, les éléments des forces de l’ordre se sont rendus sur le lieu du crime vers deux heures du matin suite aux appels lancés par des cultivateurs en train de garder leurs récoltes de leurs rizières dans les environs. Arrivés sur place, les hommes en treillis ont dû recourir à leurs armes parce que les assaillants les ont accueillis par des coups de feu. Les échanges de tirs entre les deux parties se sont alors soldés par la mort des deux présumés malfrats. A noter que leurs complices qui étaient au nombre de trois ont pu s’échapper. Bilan, les malfaiteurs ont raté leur coup. Aucun ossement n’a été volé. La question se pose sur la motivation des bandits à s’équiper d’armes à feu pour commettre ce genre de crime. Un fait qui s’expliquerait quand de grands malfrats habitués aux gros butins s’adonnaient déjà à ce genre d’activiréés. Ces derniers qui n’auraient jamais agi au hasard. Une question se pose alors : y-a-t-il un réseau bien structuré dans cette affaire et est-ce très lucratif ?
T.M