
Aucun pays dans le monde n’a été épargné par cette pandémie de Coronavirus.
Face à cette situation d’exception, le FIDA (Fonds International du Développement Agricole) lance un mécanisme Covid-19 de relance en faveur des populations rurales pauvres, connu sous l’acronyme anglais RPSF pour toutes les nations qui sont vulnérables à cette crise sanitaire. Madagascar a saisi cette opportunité en adressant au FIDA une proposition de projet dans ce sens; et ce, via le ministère en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Le pays espère ainsi qu’un partenariat puisse être noué prochainement pour activer ce mécanisme Covid-19.
Assez fiers. Dans la même foulée, le ministère de tutelle a évoqué que dans le cadre du plan multisectoriel de relance après cette crise sanitaire, pour les secteurs agricole et halieutique, le défi consiste à pallier le déficit alimentaire à travers un appui plus conséquent à l’augmentation de la production. Ce qui permettra, en même temps, de limiter les pertes de revenus chez les producteurs à travers l’appui à la commercialisation, au stockage, à la conservation et à la transformation des produits. Mais en parlant de la finalisation de l’accord conclusif de l’Evaluation de la Stratégie du Programme Pays (ESPP) par le bureau indépendant de l’évaluation du FIDA à Madagascar, Sara Mbago-Bhunu, la directrice régionale de la Division Afrique Orientale et Australe du FIDA, s’est exprimée. « Nous sommes assez fiers de nos gains à Madagascar en termes de productivité rurale, de revenus et d’entrepreneuriat. L’établissement des liens entre les agriculteurs et les opérateurs du marché a été essentiel pour améliorer les opportunités économiques dans les zones rurales », a-t-elle déclaré.
5,4 millions USD d’investissements. Il est à noter que les travaux conjoints entre le FIDA et le gouvernement malgache, au cours des sept dernières années, soit entre 2013 et 2019, ont été passés en revue. Cela couvre six projets d’un coût total de 510 millions USD et met en évidence les réalisations et les domaines à améliorer en vue de la formulation du prochain COSOP pour couvrir la période 2020-2023, qui correspond en même temps à la mise en œuvre du Plan Emergence de Madagascar. Parmi les réalisations, plusieurs projets ont introduit des innovations palpables conduisant à des résultats positifs, a-t-on évoqué. A titre d’illustration, le FIDA a réussi à intégrer un grand nombre de micro-entreprises et des PME dans des secteurs à forte valeur ajoutée en associant des organisations paysannes et des opérateurs du marché. Plus concrètement, la création de près de 400 couplages entre ces deux acteurs de développement, a permis d’attirer plus de 5,4 millions USD d’investissements dans le secteur privé. Par ailleurs, « environ 70 000 personnes ont bénéficié d’activités de formation et de sensibilisation qui sont essentielles pour le renforcement de capacités de nos bénéficiaires et la diffusion des techniques de production améliorées », a conclu Fabrizio Felloni, responsable par intérim du bureau indépendant de l’évaluation du FIDA.
Navalona R.