Le contexte dans lequel le pays évolue actuellement ne permet pas de faire des prévisions à long terme. Les perspectives sont sombres et l’avenir est obéré par cette pandémie en train de ruiner une économie qui n’était déjà pas très prospère. Aujourd’hui, des pans entiers de l’industrie textile et du tourisme, pourvoyeurs de devises ont été détruits à cause d’un arrêt total d’activité. Leur remise en marche ne se fera pas de sitôt et la tâche qui incombe aux pouvoirs publics chargés de les remettre sur les rails est titanesque.
La tâche difficile de l’Etat pour sauver les entreprises
La rencontre entre les opérateurs privés et l’Etat, qui devrait se tenir hier, a été reportée à une date ultérieure, preuve qu’il n’y a pas, pour le moment, de véritables solutions à proposer pour permettre aux entreprises de sortir de la crise où elles sont plongées. Ces dernières attendent d’abord des aides financières pour leur permettre de garder la tête hors de l’eau. La paralysie du secteur économique, due au confinement, a asséché totalement leur trésorerie car elles étaient obligées de mettre leur personnel au chômage technique. Tout l’environnement dans lequel elles évoluent a changé. C’est un appel de détresse que ces opérateurs économiques lancent à l’Etat. Des centaines de milliers de personnes qui sont en arrêt de travail risquent d’être bientôt licenciés si aucun soutien financier n’est accordé aux entreprises qui les emploient. Le problème auquel le pouvoir publics est confronté est difficile à résoudre. Il est nécessaire de trouver des solutions innovantes car le pays risque de sombrer si la situation ne s’améliore pas. La paix sociale pourrait être menacée si des milliards d’ariary n’étaient pas injectés pour sauver ces entreprises. L’argent dont dispose l’Etat est limité, mais c’est à lui de le gérer au mieux pour limiter les dégâts.
Patrice RABE