Cela fait déjà cinq dimanches successifs que le culte a été dirigé par les fidèles de l’église en question. Le litige n’a trouvé aucune issue, pour le moment, et la situation au point mort. Les deux pasteurs ne veulent aucun conflit et attendent de pied ferme une sage décision de la part de leur hiérarchie. Le premier, Rafanomezantsoa Pascal (R.P), voit une grande partie des fidèles militer pour son non remplacement. Le second, Rakotoarison Zouzou (R.Z), est refusé d’entrée à l’église par les manifestants. Le résultat est tel qu’on a évoqué plus haut. Jusqu’à quand cette ambiance délétère qui affecte la vie de Merimanjaka Fiderana va perdurer? Les croyants commencent à se poser la question et fustigent le synode de faire la sourde oreille. Dimanche dernier, coïncidant avec la célébration de la fête des mères, le culte dominical a été co-animé à trois reprises (trois entrées) par les fidèles qui s’habituent maintenant à la situation puisque c’était le même cas depuis pentecôte. A quatre heures du matin, ces croyants ont investi l’église pour vérifier si le pasteur R.Z était sur les lieux. Ils y ont gardé l’oeil et ne sont partis que vers quatre heures de l’après-midi, à la fermeture de l’église. Le but est, bien entendu, d’interdire le concerné d’y accéder. L’action fait suite à une rumeur selon laquelle il se trouve dans une maison aux alentours et est prêt à tout moment à intervenir dans l’église. Une supputation que les fidèles contre la décision de sa nomination n’ont pas prise à la légère. Et, depuis, c’est cette ambiance de chassé-croisé qui règne sur place. A entendre certaines explications, quatre églises de la même obédience sont frappées actuellement par la même situation.
D.R