
Allocution solennelle ou sous forme de conférence de presse du président de la République demain soir à 20 heures, sauf « fotoan-gasy ».
Proclamé le 21 mars 2020 sur tout le territoire de la République, l’état d’urgence sanitaire va être probablement prolongé pour une nouvelle période de 15 jours lors du conseil des ministres prévu ce jour et après consultation des présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale et de la HCC. Sans compter cette 5ème prolongation, cela fait deux mois et trois semaines que le pays est dans cette situation d’exception pour cause de pandémie de Covid-19.
Mesures. Le pays est en passe, si ce n’est déjà le cas, d’entrer dans une période de récession économique, avec ce que cela pourrait avoir de conséquences sur le plan social. Ceci expliquant cela, Andry Rajoelina est attendu au tournant par tous les acteurs impactés par la crise sanitaire, en l’occurrence, les transporteurs de la zone nationale et de la zone régionale qui sont à l’arrêt depuis presque trois mois. Une conjoncture très difficile pour les différents acteurs du secteur Transport, à commencer par les propriétaires de véhicule, les chauffeurs, les guichetiers, les bagagistes… La situation est particulièrement intenable à la gare « Makis » à Andohatapenaka où l’on est impatient d’entendre les nouvelles mesures de déconfinement susceptibles d’être annoncées demain par le président de la République. Lequel pourrait saisir l’occasion pour faire le bilan du « Tambavy » Covid-Organics.
Visibilité. En fait, c’est l’ensemble du secteur privé qui attend une meilleure visibilité de la part du locataire d’Iavoloha. Sans oublier les travailleurs – tous secteurs confondus – qui attendent les aides de l’Etat face au spectre de la suppression d’emplois et/ou du chômage partiel qui plane sur eux. Les élèves et lycéens qui ne sont pas en classe d’examen attendent également d’être fixés sur la continuation ou pas de l’année scolaire. Même interrogation au niveau des universitaires qui craignent à tort ou à raison, une année blanche. Les enseignants, surtout du secteur privé, sont aussi dans l’expectative.
EPI. Le personnel médical qui se trouve en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 ne cache pas non plus son inquiétude face à la propagation de l’épidémie. Les Paramed qui dénonçaient l’insuffisance d’Équipements de Protection Individuelle (EPI) n’ont pu tenir leur manifestation prévue hier sur le terrain de basket de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. L’accès de l’établissement devait même être interdit aux personnes venues apporter des repas aux malades comme si ces derniers étaient mis en …quarantaine.
R. O