Le projet de loi sur la libéralisation de la filière « toaka gasy » (ou plus précisément l’alcool de fabrication locale) soumis à l’assemblée nationale, a été voté par la chambre basse. Ce projet de loi suscite un vif intérêt à travers toute l’île, dans la mesure où la production de toaka gasy est une activité courante dans tout le territoire national, sous diverses appellations locales.
Longtemps appelée production d’alcool frelaté, et restée très longuement dans l’informel, cette filière mérite sa place quand on sait que ses retombées sur l’économie locale ne sont pas négligeables. A titre d’exemple, l’Amoron’i Mania produit plusieurs milliers de litres de ce produit pour le marché hebdomadaire de ses régions environnantes.
Il sied cependant de souligner que même si la production et commercialisation du toaka gasy ont toujours été dans l’informel, de son côté, la corruption au détriment des caisses de l’Etat n’a fait que détériorer cette image. En effet, sur les gros montants en jeu dans la filière, l’Etat n’en n’a perçu que quelques miettes. C’est ce qu’a présenté le député Brunel, un des concepteurs de ce projet de loi qui va booster les produits « vita gasy ». La balle est donc dans le camp de la chambre haute.
Anastase