
Un membre de la diaspora malgache en France Eddy Ramanirabahoaka a indiqué que le concept de la « République » à Madagascar durant ses 60 ans d’existence (1960-2020) est l’une des causes de la pauvreté et du retard de l’émergence de Madagascar. Certes, les Chefs de l’Etat qui se sont succédé ont laissé de bonnes réalisations pour le développement. Malheureusement, la Grande Île se range actuellement dans les pays les plus pauvres de la planète. Selon Eddy Ramanirabahoaka, il fallait réviser l’actuelle Constitution de la quatrième République par une consultation populaire dans laquelle, plusieurs Constitutions seront présentées à être élues au suffrage universel direct : celles d’État monarchique, Etat républicain, Etat fédéral, Etat unitaire, ou autres. Déjà dans l’article premier de l’actuelle constitution, Eddy Ramanirabahoaka sollicite la suppression du mot « républicain » et que l’État porte le nom de « Etat Malagasy» (Fanjakana malagasy). Dans la même foulée, ce membre de la diaspora malgache est pour l’instauration de ce qu’il qualifie d’un « Fanjakana malagasy » fort.
Développement. Ce membre de la diaspora concède aussi au Premier ministre de Madagascar le rôle du chef de l’exécutif, à l’instar du poste du Premier ministre en Grande Bretagne ou du Chancelier en Allemagne. Ces deux Etats sont actuellement parmi les plus puissants du continent européen. Le Premier ministre sera élu par l’Assemblée Nationale sur proposition du Chef d’Etat. Ce dernier élu au suffrage universel direct représentera Madagascar aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Pour un « Fanjakana malagasy », Eddy Ramanirabahoaka suggère que le développement commence à la base des collectivités territoriales par le biais du Fokonolona.
Changement. Il se demande, en outre « qu’à chaque 26 juin, les malagasy célèbrent leur fête d’indépendance sous l’étiquette de République de Madagascar et de démocratie. Mais où en sommes-nous maintenant ? ». Il pense par ailleurs qu’en théorie, nous avons vécu notre indépendance pendant 60 ans sous quatre Républiques, mais en pratique, Madagascar est soumis à des réformes économiques et structurelles draconiennes que les malgaches n’ont pas demandées, à propos desquelles la majorité de la population n’est pas consultée et qui aggravent le chômage, la pauvreté et la violence. De ce fait, il estime ainsi que « des changements méritent d’être effectués, en l’occurrence la Constitution si nous voulons progresser », a martelé Eddy Ramanirabahoaka.
Recueillis par Dominique R.