
Après l’annonce du gouvernement concernant la reprise des cours pour les enfants en classe d’examen, certaines écoles privées ne sont pas encore convaincues que ce soit une bonne idée. Aussi, de nombreux établissements catholiques de la capitale ont décidé de continuer à fermer leurs portes même si les autres écoles ont déjà entamé la reprise des cours pour les classes intermédiaires. « La situation n’est pas encore propice au retour des enfants en classe, surtout avec le nombre de cas contacts qui ne cesse d’augmenter ces derniers temps. Le gouvernement a ses raisons d’autoriser la reprise des cours mais nous avons aussi les nôtres pour ne pas faire revenir les élèves » nous a avancé un directeur d’école.
Avis des parents. Du côté des parents, les avis sont partagés. Si une partie craint une année blanche malgré les affirmations des responsables au niveau du ministère que les examens auront bel et bien lieu cette année, l’autre partie préfère garder leurs enfants à la maison le temps que la pandémie soit maîtrisée. « Depuis la reprise des cours, beaucoup d’élèves ne sont pas revenus en classe et cela peut se comprendre. Dans ma classe, presque la moitié des élèves n’ont pas répondu présents. Toutefois, leurs parents passent récupérer les devoirs à l’école » nous a confié Larissa, enseignante au collège. Et à propos du niveau des enfants après les récents examens blancs, la majorité des élèves n’aurait pas obtenu la moyenne. Des résultats que certains avancent comme cause la longue pause à laquelle ils ont eu droit. Cependant, les résultats des examens blancs ne prouvent en rien la capacité des enfants à réussir ou non aux examens officiels.
Par ailleurs, les crèches demeurent aussi fermées. Ce qui pose problème pour les parents qui ont des enfants en bas âge. « Nous avons repris le travail depuis un mois déjà. Le souci, c’est que nous n’avons personne pour garder nos enfants tandis que nous sommes au travail » a raconté Narindra, mère de deux enfants de moins de 3 ans. Une situation problématique pour ces jeunes parents qui n’ont d’autres choix que de s’organiser du mieux qu’ils le peuvent avec leurs patrons afin de travailler à mi-temps. Les solutions avancées par le gouvernement ne semblent pas encore claires et concrètes pour des parents qui demeurent dubitatifs à l’heure où l’on parle.
Anja RANDRIAMAHEFA