



Dans le cadre du plan Marshall annoncé par le président de la République, le volet sport ne sera pas en reste. En 2019, le sport a ranimé l’espoir et la fierté nationale à travers les Barea à la CAN en Egypte, la deuxième place aux Jeux des Iles à l’Ile Maurice et la belle moisson aux Jeux Africains à Rabat sans oublier les médailles glanées par les sportifs malgaches lors des grands rendez-vous internationaux majeurs.
Longtemps relégué au rang de parent pauvre, convaincu de la nécessité impérieuse dans la mise aux normes des infrastructures pour le développement réel du sport, le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports a été multiplié par 13 par le chef de l’Etat, Andry Rajoelina. Une grande première dans l’histoire du sport à Madagascar. Jamais de mémoire de sportifs, l’on ne se souvient avoir vu un chef d’Etat allouer de telles ressources considérables en faveur du sport. Rarement écouté lors des conférences budgétaires, le département de la jeunesse n’a pu faire mieux que de maintenir à flot le secteur, comptant de temps en temps sur d’hypothétiques subventions venant des instances internationales pour sortir de la torpeur qui est hélas devenue une malheureuse habitude ayant abouti à un état des lieux amer et désolant : infrastructures vétustes, équipements sportifs obsolètes. Les infrastructures existantes sont toutes concentrées dans les grandes agglomérations, au détriment des périphéries, pourtant pépinières de champions potentiels. Contraints d’effectuer des déplacements pénibles, périlleux et harassants durant plusieurs jours, pour rejoindre la capitale afin de participer aux tournois nationaux, les équipes venant des régions reculées et lointaines comme Diégo ou Toliara, se voient grandement pénalisées.
Grands travaux. Dans la politique de l’émergence sportive de Madagascar, la grande révolution au niveau des infrastructures sportives se résume par la construction de 61 stades aux normes, dotées de pelouse synthétique, construction de 2 piscines olympiques, construction de 18 gymnases dont 3 de 4.000 places et 15 de 1.000 places. La répartition géographique de ces infrastructures a été planifiée de sorte que toutes les régions de Madagascar puissent en bénéficier. Les plus grands travaux concernent surtout le Stade des Barea à Mahamasina. Dotés de 40.880 places, Mahamasina sera le plus grand stade de l’Océan Indien et respectera les normes internationales capables d’accueillir les matches nocturnes. La fin des travaux est prévue en fin 2021. A Toamasina, le Stade de Barikadimy est déjà opérationnel et fait la fierté des Tamataviens. Les principes régissant l’attribution des marchés publics seront respectés de manière scrupuleuse tout au long de la procédure du contrat cadre. Tous les candidats seront traités sur le même pied d’égalité sans favoritisme ni partialité. Avec ce Plan Marshall, les opérateurs résidant dans les lieux d’implantation des infrastructures auront ainsi une opportunité pour postuler aux marchés. « La réalisation de ces projets mirobolants requiert la participation et la volonté de tous, travaillant en complémentarité et synergie tant il est vrai que-pour reprendre une formule si chère à Monsieur le Président : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », a annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tinoka Roberto lors de la présentation de ces infrastructures, le mardi 23 juin au Palais d’Etat d’Iavoloha.
T.H