Avec 100 cas positifs annoncés dans le bilan quotidien du professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, c’est un nouveau cap qui est maintenant franchi. Le chiffre n’étonne pas les spécialistes qui avaient prévu cette recrudescence des contaminations avec l’arrivée de l’hiver et après le laisser-aller de ces derniers temps. L’augmentation du nombre de tests, grâce à l’installation de laboratoires performants, montre que nous sommes maintenant confrontés à la réalité. Le pic n’est pourtant pas encore atteint. Mais il n’est pas question de céder à la panique et il faut redoubler de précautions. Plus que jamais, les consignes données par les autorités médicales doivent être respectées. L’on attend maintenant les nouvelles dispositions qui vont être prises.
Faire face avec calme à la progression de l’épidémie
Le rush des Tananariviens vers le village Voara montre qu’ils veulent se prémunir contre le virus ou plutôt ils veulent savoir s’ils sont contaminés ou non. C’est une crainte salutaire qui les étreint. L’accueil qui leur est fait sur place leur permet de se rassurer. On les renseigne sur leur état de santé et ils sont pris en charge par un personnel médical compétent. Les autorités sont conscientes de la situation et y font face avec lucidité. Il n’est plus question de parler de tous les manquements à la discipline qui ont été constatés avant. A présent, il faut aller de l’avant. Les personnes contaminées suivent des traitements efficaces. Mais cela ne dispense pas de continuer à prendre toutes les précautions qui ont été énoncées depuis. Cela est d’autant plus nécessaire que le virus se propage de façon exponentielle. L’ancien président Ratsiraka n’a pas manqué de fustiger le manque de discipline des Malagasy, mais il a renouvelé les recommandations qu’il avait émises auparavant à propos des mesures à prendre pour remédier à la situation. Il n’est plus question de reconfiner, mais ce qu’il préconise doit être pris en compte. Le pouvoir public a maintenant repris les choses en main. La lutte contre le Covid-19 va donc aller en s’intensifiant.
Patrice RABE