Rencontre prometteuse entre les acteurs de la santé publique hier. Les syndicalistes ont pu faire entendre leurs revendications concernant les difficultés inhérentes à la lutte contre le coronavirus. Une rencontre entre le ministère de la santé publique et les représentants des syndicats des professeurs, des médecins, des stagiaires internes et des paramédicaux, à Ambohidahy, qui avait pour objectif de réunir toutes les forces actives de la santé publique afin de « mettre en place une synergie des actions à entreprendre ». D’ailleurs, les propos du ministre Ahmad Ahmad ont mis en exergue cette volonté de mettre en commun les actions. « La lutte contre le coronavirus est une lutte commune, ce qui nécessite notre solidarité » a-t-il affirmé. Position partagée par les syndicalistes qui ont fait savoir « être venus pour apporter des solutions à la situation actuelle ». Ainsi, les questions relatives aux suivis des répartitions des équipements de protection individuelle (EPI) par l’implication des syndicats dans le suivi des transferts et de l’utilisation, la formation des agents de la santé publique ainsi que les diverses motivations des agents en question ont été avancées par les parties prenantes.
Optimal. La rencontre a également permis d’avoir des informations sur le dispatch des EPI. Selon le Pr Duval Gaëtan Solofomanana, secrétaire général auprès du ministère de la santé publique : « les EPI sont distribués en fonction de la situation épidémiologique des régions. Leur utilisation par les agents de santé devrait donc se faire de façon stratégique, compte tenu de la lutte mais surtout de la situation qui prévaut dans chaque localité ». Il a également expliqué comment devraient être utilisés les EPI en cette période de crise sanitaire. « L’EPI est obligatoire pour un agent du ministère qui effectue un prélèvement auprès de cas suspects ou de personnes présentant des symptômes de Covid-19. Ce qui n’est pas le cas pour un agent du ministère qui effectue une mission de contrôle et de supervision des activités sur terrain, encore moins pour un personnel administratif qui travaille dans les bureaux ».
Pourparlers. La rencontre d’hier, a permis à toutes les parties prenantes de faire entendre leurs voix et leurs attentes. Le ministère de tutelle a ainsi invité les agents de la santé publique à continuer l’entraide dans l’amélioration de leur travail, des conditions de travail durant et après la lutte contre le Covid-19 tout en avançant vouloir mettre en place un système de suivi de la répartition des équipements de protection individuelle dans chaque établissement de destination. Un suivi qui verra la participation des syndicats a-t-on avancé hier. De leur côté, les syndicalistes ont interpellé sur la nécessité pour le ministère de tutelle d’accorder une attention particulière à certains points précis entrant dans le cadre de la lutte. Entre autres les questions relatives aux indemnités de risques et des primes qui tarderaient à être résolues. Sur ce point, « la répartition des primes incomberait à la Présidence de la République » selon les informations recueillies durant la rencontre d’hier. Lesdites informations faisant également savoir que le dispatch de toutes les aides reçues dans le cadre de la crise sont gérées via une plateforme en ligne regroupant tous les acteurs. « Toutes les informations concernant la distribution, la vente, l’envoi et la réception des EPI sont consultables par tous les acteurs sur la plateforme par souci de transparence » stipule le Pr Duval Gaëtan Solomanana. Si au niveau central tout semble être “clean” mais que les syndicalistes dénoncent des dysfonctionnements, l’on devrait peut-être se pencher sur de probables détournements au niveau des localités.
José Belalahy