
La région Analamanga replonge dans la quarantaine pour une durée de 15 jours après la progression inquiétante des statistiques liées au coronavirus. L’Administration revient en mode service minimum. Dans les prisons, on monte la barre plus haute pour endiguer le virus.
La Capitale tourne à mi-régime dans le cadre du reconfinement. L’Administration referme ses portes. Au niveau des services des ministères qui devraient être opérationnels, une réorganisation a été mise en place avec des horaires très réduits, en mode service minimum. Au Palais de la justice à Anosy, où la fréquentation est toujours remarquable, de nouvelles restrictions ralentissent son rythme normal déjà repris il y a quelques semaines. Une note du ministère a suspendu le traitement des dossiers au niveau de certaines cours et juridictions. Les juges sont invités à ne traiter que les affaires urgentes au niveau du tribunal civil si, en revanche, la suspension totale des activités est décrétée au niveau de la cour de cassation, du tribunal administratif et financier ainsi qu’au niveau du conseil d’Etat. La chambre de détention préventive, quant à elle, ne doit pas cesser ses activités et le Parquet devrait poursuivre le traitement en temps réel des dossiers qui lui sont transmis.
Aide. En milieu carcéral, où la surpopulation est toujours décriée par tous les acteurs du domaine, les dispositifs de prévention contre le Covid-19 sont renforcés. Selon le ministère de la justice, les nouveaux détenus seront systématiquement testés et, en effet, mis en quarantaine dans la prison pendant quinze jours où leur état de santé fera l’objet d’un suivi strict. Quant aux agents pénitentiaires, ils seront aussi soumis à un contrôle sanitaire rigoureux. Les prisons seront ainsi isolées alors que les contacts avec l’extérieur seront interdits. Les aumôneries seront suspendues ainsi que toute demande d’escorte ou autre évacuation sanitaire des détenus. Dans le cadre de cette lutte contre la propagation du coronavirus, le gouvernement français promet son soutien pour le milieu carcéral. « Nous allons également, par l’entremise de l’AFD, apporter une aide financière supplémentaire aux fonds destinés aux catastrophes, de même que nous avons apporté une aide pour améliorer la situation sanitaire en milieu carcéral » a annoncé, hier, l’ambassadeur français, Christophe Bouchard.
Rija R.