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mercredi, juillet 2, 2025
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Violences basées sur le genre : Exacerbées par le confinement

Le confinement favorise les violences basées sur le genre.

La prise en charge des victimes de VBG ne fait pas partie des services essentiels pendant l’état d’urgence sanitaire.

La ligne verte 813 n’aurait jamais eu autant d’appels entrants. C’est ce qu’on peut constater au vu des  rapports relatant les activités de la ligne en question. Celle-ci, mise en place dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, reçoit des appels gratuits, des signalements, des demandes de conseils, des dénonciations et des. Pour le dernier rapport publié le 9 juin par exemple, la ligne a enregistré un total de 50 appels durant la semaine du 25 avril. Données qui sont passées à 234 victimes de violences basées sur le genre (VBG) du 1er au 7 juin. La revue semestrielle « genre et autonomisation des femmes » en date du 8 juillet 2020 alerte sur la situation en faisant savoir que « 1 437 victimes de violences basées sur le genre ont reçu des conseils et des orientations à travers la ligne verte 813 ». Interpellation pouvant être observée dans les données relatives au nombre des victimes de VBG prises en charge auprès des centres d’écoute et de conseil juridique (CECJ). Soit 1 574 victimes en tout et pour tout selon la revue en question. Des résultats obtenus ces six derniers mois – surtout durant les périodes de confinement – si l’on s’en tient toujours au document en question.

Positifs. Les efforts menés par les acteurs afin de lutter contre les violences basées sur le genre auraient également permis d’avoir ces résultats. Émissions télévisées, campagne de sensibilisation, implication des leaders d’influence, renforcement des capacités des agents de la ligne verte 813, ce ne sont que quelques exemples d’initiatives qui ont permis d’interpeller les Malagasy sur la nécessité d’éradiquer le fléau que sont les violences basées sur le genre. La logique entre signalement-hausse des données pourrait également expliquer la situation. Et les résultats témoignent des avancées entreprises par les acteurs. 66 survivants référés et/ou accompagnés par les centres d’écoutes et de conseils juridiques (CECJ) ont, par exemple, bénéficié de prise en charge médicale auprès des formations sanitaires. Dans la même optique, 132 survivants référés et/ou accompagnés par les CECJ ont bénéficié de prises en charge judiciaires auprès d’offices de police judiciaire et tribunaux.

Freins. La revue semestrielle dénote toutefois quelques contraintes et problèmes liés à la lutte contre les violences basées sur le genre. En effet, malgré l’explosion des cas et les conséquences qui peuvent être engendrées, « la prise en charge des victimes de VBG ne fait pas partie des services essentiels pendant l’état d’urgence sanitaire ». Il y aurait également un « relâchement  au niveau des différents services de prise en charge des victimes de VBG ». Du côté des acteurs de la lutte, des conseillers de la ligne verte par exemple, « les mesures restrictives des libertés de mouvements liés au Covid-19 oblige à réinventer les moyens permettant aux victimes d’accéder aux services (accompagnement à distance) ». Avec le retour au confinement, la situation pourrait encore s’aggraver. Il n’y a plus qu’à s’en remettre à la rupture de la culture du silence.

José Belalahy

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