Dans cette lutte contre la pandémie de la Covid 19, la communication est une arme essentielle utilisée pour tempérer une inquiétude qui peut très vite se transformer en panique, si l’on n’y prend pas garde. L’information livrée au public est soigneusement contrôlée par les communicants du CCO. C’est toute une stratégie qui est mise en oeuvre pour livrer à bon escient les chiffres dits officiels. Mais le public est de plus en plus averti et semble faire la part des choses. Et une certaine confusion commence à s’installer quand ce qu’il constate est en décalage avec ce qu’on lui dit.
Covid 19 ; le décalage entre ce qui est dit et ce qui est réel
Depuis le début du reconfinement, la progression de l’épidémie est phénoménale. L’angoisse s’est installée dans la population. Les cas de contaminations ne cessent d’augmenter et de nombreux décès ont été constatés. Cependant, ce sont les canaux officiels de l’information qui sont habilités à rendre compte de la situation au grand public. Les communicants le font de manière habile . Cependant, il arrive un moment où la réalité rattrape et dépasse ce qui est annoncé à la radio ou à la télévision. Les réseaux sociaux prennent le relais pour dire ce que tout le monde constate.depuis quelques jours, on sent une certaine défiance s’installer vis-à-vis de la communication officielle. La manière de livrer le bilan donne l’impression d’une déclinaison de chiffres savamment établis. Ils ne sont pas faux, mais ils sortent selon une stratégie bien élaborée. Cependant, malgré leur exactitude, un certain malaise s’est installé. Les remarques sur les réseaux sociaux égratignent régulièrement les informateurs officiels. Le doute commence à s’installer. Dans l’esprit de certains citoyens, l’idée d’une communication mal faite s’installe Cette défiance semble pousser le pouvoir à réagir et à essayer de montrer qu’il ne reste pas inerte. Des actions sont menées sur le terrain pour rassurer la population. Est-ce que ce sera suffisant ? En tout cas, la tentative de redonner un certain crédit à sa parole est faite.
Patrice RABE