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mercredi, juillet 2, 2025
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Histoire : Les années 1920 de Madagascar avec Hubert Garbit

Hubert Auguste Garbit est un officier et administrateur colonial français qui fut notamment gouverneur général de Madagascar du 13 décembre 1909 au 16 janvier 1910, puis du 5 août 1914 au 24 juillet 1917, et du 22 juin 1920 au 13 mars 1923.

Ancien élève de l’École Polytechnique, Hubert Garbit est officier de carrière dans l’artillerie coloniale. Gouverneur général par intérim de La Réunion du 30 août 1912 au 23 novembre 1913, il y fonde l’Académie de l’île de la Réunion, inaugurée durant son mandat, le 21 juin 1913. Gouverneur Général de Madagascar pendant la Première Guerre mondiale, il est à l’origine du recrutement de plus de 44.000 engagés volontaires malgaches. Il procura militaires, travailleurs et concours actifs à la Métropole. Sur place, il entreprit la construction de la ligne Moramanga-Lac Alaotra en septembre 1914. Pendant son second séjour dans l’Île, qui vit l’achèvement des lignes Moramanga-Lac Alaotra (15 mars 1923) et Tananarive-Antsirabe (15 octobre 1923), il créa la Station thermale d’Antsirabe et la Station de T.S.F. d’Amboniloha, mais le plus grand mérite qu’on lui attribue fut d’avoir donné corps à l’essai de représentation autochtone dans les « Délégations économiques et financières » (assemblée consultée sur les budgets, mais sans pouvoir délibératif) qui ne devraient être consacrées par un décret que, plus tard, le 7 mai 1924. Dans ces « Délégations », il est vrai, les Délégués malgaches se rassemblent à part. Ce sont ces mêmes Délégations qui feront place plus tard au Conseil Représentatif, puis à l’Assemblée Représentative.

Pour remercier l’œuvre civilisatrice de la France à Madagascar, la plupart des engagés volontaires malgaches demandent à servir dans des unités de combat et à ne pas être employés dans des unités logistiques. Le lieutenant-colonel Garbit tente au mieux de se faire le porte-parole de ces engagés volontaires auprès du haut-commandement français qui tente à son tour de satisfaire à cette demande.

Il organise la participation de Madagascar à l’effort de guerre, ce qui se traduit par une augmentation importante des exportations vers la France. En 1922, il prône la « standardisation » dans le domaine de la commercialisation du café et lance une enquête en France auprès des Chambres de commerce des grands ports (Le Havre, Bordeaux, Nantes) et grands centres de consommation (Lyon, Lille) en vue de définir les meilleurs types des trois variétés de café de Madagascar proposées, Liberia, Congo et Arabica : « La plus prisée jusqu’à présent est la variété Congo, vendue plus communément sous le nom de Kouilou de Madagascar ou Bourbon de Madagascar » selon les interviewés qui formulent une condamnation sans appel du café « Liberia ».

 Recueillis par Iss Heridiny

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