
La réaction de la confédération syndicale SEMPAMA ne s’est pas fait attendre après l’annonce par le président de la République des dates de déroulement des examens officiels. « Les efforts menés par les autorités du pays pour sortir les dates des examens officiels, malgré le contexte sanitaire actuel, montrent qu’il y a un réel engagement de l’Etat pour l’éducation des enfants malagasy. Néanmoins, rien ne permet d’être certain qu’une embellie de la situation est possible aux dates mentionnées par le chef de l’Etat », s’inquiètent les membres du SEMPAMA. Pour eux, il est encore trop tôt pour annoncer la date des examens ; et l’absence de mesures pédagogiques pour préparer les élèves à participer aux examens compromet la qualité de ces tests d’évaluation.
Solutions. C’est ainsi qu’à travers son président, Claude Raharovoatra, le SEMPAMA s’est permis de proposer quelques solutions afin de sortir de cette situation. Tout d’abord, ce collectif recommande à ce qu’une officialisation des vacances scolaires pour une durée indéterminée soit prononcée, et ce pour toutes les classes sans aucune exception. Ils estiment aussi qu’il faut attendre que la situation sanitaire soit sereine avant de fixer la date de fin de l’année scolaire. Puis, concernant les examens, le SEMPAMA propose d’accorder aux élèves et aux enseignants une période d’un mois au minimum pour retrouver les bancs d’école. Cela va permettre aux enfants de se remettre dans le bain avant d’attaquer les examens.
Les frais de scolarité. Au sujet des écoles privées, « des discussions franches devront être engagées avec les parents d’élèves afin de décider du paiement des frais de scolarité. L’idée étant de permettre aux établissements de survivre à cette crise sans précédente en leur permettant d’assurer comme il se doit leurs charges fixes durant la période de la crise sanitaire tout en tenant compte que la plupart des parents d’élèves sont également des victimes de cette crise et que s’acquitter à 100% des frais de scolarité alors que leurs enfants ne sont pas allés à l’école depuis le mois de mars, est tout simplement incompréhensible », ont soutenu les membres de la confédération syndicale.
Enfin, durant cette crise sanitaire, ce syndicat souhaite aussi l’accélération de la nomination d’un nouveau ministre de l’Education nationale.
Recueillis par Anja RANDRIAMAHEFA