« Les autorités restent déterminées, au-delà de leur réponse immédiate à la crise, à poursuivre les réformes nécessaires pour une croissance plus forte, plus inclusive et durable ». Comme tout le monde, le Fonds Monétaire International pense également à la période post-Covid-19.
Bouffée d’oxygène
L’Institution de Bretton Woods est bien évidemment l’une des entités la mieux placée pour reconnaître les effets dévastateurs de cette crise sanitaire planétaire. Pour le FMI qui vient d’accorder un fonds supplémentaire de 171 millions de dollars au titre de la Facilité de Crédit Rapide (FCR) pour Madagascar, la pandémie de Covid-19 continue d’affecter gravement des secteurs clés de l’économie malgache, notamment le tourisme et l’industrie manufacturière orientée vers l’exportation, affaiblissant encore davantage les perspectives macroéconomiques. La croissance devrait être négative en 2020 et les besoins urgents de balance des paiements résultant de la pandémie ont augmenté. Une situation qui a entraîné d’ailleurs cette décision du Fonds d’octroyer un soutien d’urgence supplémentaire qui fera office de bouffée d’oxygène à une économie au bord de l’asphyxie. Le double décaissement obtenu en l’espace de 5 mois constitue par ailleurs la preuve de la confiance des bailleurs quant à la capacité du gouvernement à faire face à la crise et se préparer pour la relance, une fois la pandémie passée. Et cette confiance du FMI a son pesant d’or pour l’avenir quand on sait que ce dernier joue le rôle de catalyseur pour les autres donateurs.au titre de la facilité de crédit rapide, à la suite d’un premier décaissement approuvé le 3 avril 2020, devrait aider à financer les dépenses de santé et de soutien économique et continuer de catalyser le soutien des donateurs. Qui plus est, avec un risque de surendettement modéré, Madagascar a encore une certaine marge de manœuvre pour solliciter d’autres financements pour sa relance économique. En tout cas, avec cette note plutôt positive du FMI, l’on peut dire que l’espoir est permis quant à la survenance d’un lendemain meilleur, une fois ce vilain coronavirus passé.
R.Edmond.