Coup dur pour le sport la gendarmerie qui vient de perdre, le 3 juillet dernier, l’un de ses plus fidèles serviteurs, le Colonel Faly Andriamampiadana. Un grand passionné du sport qui n’hésite pas à retrousser les manches là où le devoir l’appelle.
Le Colonel Faly laissera un grand vide dans le milieu du sport de la Gendarmerie mais même en dehors car il était toujours là pour rendre service. Modeste toutefois, il se mettait volontairement à l’écart lors des remises des oscars. C’était le cas notamment quand il s’assurait que les volleyeurs de la Gendarmerie ne manquaient de rien. Mais quand ces derniers s’emparaient du titre de champion de Madagascar, il était derrière pour laisser le SEG Didier Paza récolter les lauriers qui avait lui aussi tout mis en œuvre pour faire des gendarmes des grands champions. À l’époque le Colonel Faly occupait le poste de Directeur de Cabinet de son grand ami Paza avec le même dévouement. Une de ses qualités qui lui ont valu la confiance des Français qui lui offraient le poste de Coordonnateur général du Département de la Sécurité des 3èmes Jeux de la Francophonie du 27 août au 6 septembre 1997 à Tana. Une expérience qui lui a permis d’occuper pratiquement le même poste aux 7èmes Jeux des Îles de l’Océan Indien de 2007. Bref des fonctions qui montrent qu’il reste attaché au sport. Bouliste, le Colonel Faly a pu réaliser son rêve en propulsant ses deux fils, Sitraka et Rinah, sur le toit du monde à Brno en République Tchèque. Au retour euphorique au pays de ces juniors avec Lahatra et Toutoune, le Colonel Faly laissait le président de la fédération de pétanque, Bruno Ravoaja, prendre le devant. Sa modestie légendaire est bien connue de tout le monde et de ses amis de la 11ème promotion de l’Académie Militaire à Antsirabe. En onze années de port de grade, ce Colonel vraiment pas comme les autres a pratiquement tout vu et tout connu. Si ses frères d’armes de l’ACMIL sont passés aujourd’hui dans les rangs des Généraux, il est resté avec ce grade de Colonel sans broncher se contentant souvent de se perfectionner dans sa vie de tous les jours.
On citera ces stages en France notamment à Compiègne et à Rennes mais aussi à Paris pour une formation continue en économie des transports à l’École Nationale des Ponts et Chaussées. Une autre facette de sa polyvalence. Il a aussi été en Côte d’Ivoire à l’École de Maintien de la paix de Zambakro. En un mot une carrière bien complète avec en plus cet amour pour le sport et les sportifs.
Clément RABARY