La solution existe pourtant, c’est de prendre exemple sur ce qui se passe en Europe avec des matches à huis clos et, si possible, avec des spectateurs permettant de respecter les gestes-barrière.
Les manifestations sportives sont encore suspendues, annonçait, dimanche soir, le Président Andry Rajoelina. Une précaution sans nul doute liée à la volonté du Chef de l’Etat de vouloir éradiquer au plus vite ce Coronavirus en évitant le regroupement de plus de 50 personnes. Mais cette mesure, aussi légitime soit-elle, ne peut empêcher les footballeurs de lancer des cris de détresse tant ils ne peuvent plus tenir pour la simple et bonne raison qu’ils ne touchent plus leur salaire depuis trois mois. Et pour eux, l’aide de l’Etat est un luxe auquel ils n’ont pas pour l’instant droit. La solution existe pourtant, c’est de prendre exemple sur ce qui se passe en Europe avec des matches à huis clos et, si possible, avec des spectateurs permettant de respecter les gestes-barrière. « Si l’organisation des rencontres à huis clos reste la solution alors nous sommes prêts car, de toutes les façons, les matches de la Pro-League n’attirent pas au stade où ils sont, la grande foule« , confie l’entraîneur de l’AS Adema, Roro Rakotondraibe qui partage le quotidien de ses joueurs depuis longtemps dans le rouge avec le loyer à payer, la Jirama et surtout de quoi nourrir la famille. L’enfer, en fait, mais ils ne peuvent espérer recevoir leur salaire qu’en retournant sur le terrain. Une initiative possible à Tana pour ne parler que de la Pro-League où cinq des dix clubs qui la composent sont dans la Capitale. Outre la CNaPS Sport, il y le Cosfa, l’AS Adema, Elgeco Plus et Jet Mada. Les compétitions entre ces clubs permettraient au CFEM d’aller plus vite pour finir le championnat au moment où on mettrait fin au confinement. Et ce n’est pas un paramètre négligeable. Encore faut-il que le président Andry Rajoelina lâche du lest.
Clément RABARY