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jeudi, juillet 3, 2025
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Retour de Ravalo : Le pouvoir dans l’embarras

Le cas de Marc Ravalomanana constitue une question embarrassante pour le régime en place.
Le cas de Marc Ravalomanana constitue une question embarrassante pour le régime en place.

A l’allure où vont les choses, l’ancien président ne pourrait rentrer au pays qu’après les Communales.

La fausse information sur le passeport de l’ancien président Marc Ravalomanana qui a fait l’effet d’une bombe avant-hier n’a pas été gratuite. S’il est vrai que le site web du ministère des Affaires Etrangères a été piraté par les malintentionnés pour véhiculer leur message, ces derniers envisagent d’aller plus loin dans leur campagne de désinformation dont l’objectif serait de préparer l’opinion à ce qui arriverait si le régime de Hery Rajaonarimampianina s’entête à ne pas délivrer le passeport de Marc Ravalomanana. Cette préparation psychologique est également en marche sur les ondes des radios privées de la Capitale qui reçoivent directement des appels téléphoniques de leurs auditeurs. Les pro-Ravalomanana occupent la grande partie du temps de ces phonings pour revendiquer le retour de l’exilé d’Afrique du Sud. Commanditée ou spontanée, cette « campagne médiatique » sur le passeport et le retour au pays de Marc Ravalomanana a d’impact sur l’opinion publique.

Stabilité politique. Dans un communiqué de presse publié le 17 juillet 2014 par le ministère des Affaires Etrangères à titre de démenti à la fausse information sur l’état du passeport de l’ancien président, on a l’impression que le régime en place juge inopportun le retour au pays de Marc Ravalomanana. Ce communiqué souligne : « Le ministère des Affaires Etrangères déplore qu’au moment précis où la Nation tout entière s’achemine résolument vers la stabilité politique et sociale et s’attèle désormais au redressement national, d’aucuns s’emploient et s’ingénient encore à une telle manœuvre de désinformation qui ne peut que miner ce qui commence à se construire dans le pays ». Autrement dit, le retour au pays de l’ancien président ne favorisera pas la stabilité politique alors qu’il ne cesse de déclarer que son retour apportera la paix et le développement à la Nation.

Opposition. A cette allure, le retour de Marc Ravalomanana ne serait effectif qu’après les Communales. Or, ces Communales n’auraient pas lieu cette année. Le HVM a besoin d’asseoir d’abord sa base politique. Le retour de l’ancien président avant les Communales risque de réduire la chance du parti présidentiel à cette élection cruciale. En tout cas, Marc Ravalomanana serait obligé de réviser tôt ou tard sa position vis-à-vis du régime en place. Représenté par un seul ministre au sein de l’actuel gouvernement, il ne serait pas difficile pour sa mouvance de basculer dans l’opposition. Reste à savoir si le ministre Rolland Ravatomanga acceptera de quitter le gouvernement. Reste également à savoir si Hanitra Razafimanantsoa et Guy Rivo Randrianarisoa accepteront de démissionner du bureau permanent de l’Assemblée nationale. Quoi qu’il en soit, la mouvance Ravalomanana vise déjà la mairie d’Antananarivo. Le bureau politique du TIM présidé par Razoarimihaja Solofonantenaina ne cesse actuellement de se réunir pour identifier le candidat du parti. Tandis que des « Zanak’i Dada » se préparent à boycotter les Communales en cas d’absence au pays de Marc Ravalomanana pendant ces élections.

RAJAOFERA Eugène

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