Le Covid-19 n’a pas encore fini de faire parler de lui à Madagascar. Si la barre des 150 décès est désormais dépassée, le taux de guérison, elle, avoisine les 85%, du moins, hier. Les soignants, eux, auront encore à rester sur le front et ne sont pas encore près d’entendre siffler la fin du combat.
Terrasser l’ennemi
Les malades ne se comptent plus maintenant par centaines par jour à Analamanga. L’épicentre de l’épidémie connaît enfin une baisse des nouveaux cas en 24h, lesquels sont passés sous la barre des 50 cas, hier. Le pic est maintenant atteint. On s’attend à une courbe enfin décroissante dans les prochains jours et semaines. Toutefois, les médecins dans les CSB2 comme les autres soignants dans les CTC et les grands hôpitaux, restent toujours aussi mobilisés. Les citoyens, quant à eux, commencent à goûter au petit vent de liberté soufflé par le déconfinement partiel, bien que l’état d’urgence sanitaire demeure encore car prorogé pour la dixième fois. Ainsi, les tananariviens vivent une reprise quasi-générale des activités, notamment dans le secteur informel et les entreprises du secteur privé. Ce, à la force des mollets qui sont fortement sollicités depuis quelques temps en l’absence de transport en commun. Mais ce début de « retour à la normale » n’est pas synonyme de sérénité pour tout le monde. Le coronavirus est toujours là et semble vouloir rester encore quelques temps si on n’anticipe pas dès à présent sa propagation dans les autres régions comme le Boeny ou encore l’Atsimo-Andrefana. Dans la capitale, l’heure est au laisser-aller, et les citoyens ne tiennent beaucoup moins compte de la présence du virus dans leur environnement. On compte désormais sur l’immunité collective.
En dépit d’un léger mieux dans l’Analamanga, nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant. Quelques voyants sont, certes, passés au vert, mais il reste à terrasser l’ennemi. Pour l’heure, celui-ci se montre encore assez coriace. Le répit sera pour plus tard.
Hanitra R.