
La 8e session de dialogue politique entre l’Etat malgache et l’Union européenne va aborder la crise sanitaire dans le pays. L’Union européenne a bouclé les consultations des acteurs du secteur privé et de la société civile.
Sauf changement de la dernière minute, la 8e session de dialogue politique entre l’Etat malgache et l’Union européenne devrait se tenir demain. Un rendez-vous multilatéral durant lequel les contours de la coopération de Madagascar entre Bruxelles et ses pays membres seront abordés sous l’égide du président de la République. Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne, quant à eux, composeront la délégation européenne qui sera dirigée, en revanche, par Giovanni Di Girolamo.
Crise. Il est de coutume qu’une telle réunion va élucider les tenants et aboutissants des thématiques « habituelles » dans le cadre des domaines de partenariat qui ont lié les deux pays depuis des années. Mais ce nouveau round traitera, et « avec une attention particulière » selon l’Union européenne, la crise sanitaire provoquée par la lutte contre l’épidémie du coronavirus dans le pays. En effet, et ce depuis la semaine dernière, la délégation de l’Union européenne a déjà préparé le terrain et ont tenu des réunions préalables avec les acteurs de la société civile et du secteur privé. Hier, la délégation permanente de Bruxelles a tenu une réunion de consultation des acteurs du secteur privé.
Avis. Une quarantaine de participants, issus des différents groupements du secteur privé, notamment du secteur agricole, textile, tourisme, TIC, industries, banques, services, ainsi que les représentants des organisations œuvrant dans le maintien du capital humain, de l’appui au développement des entreprises, de la promotion de l’entreprenariat, de l’industrialisation, de l’exportation et l’amélioration de l’environnement des affaires, ont participé à cette réunion, a-t-on indiqué. L’objectif principal de cette consultation consiste, par ailleurs, selon toujours l’Union européenne, à connaître l’avis des représentants du secteur privé sur l’impact de la crise actuelle et les besoins immédiats du secteur privé, ainsi que les conditions d’une reprise économique durable.
Frustration. La séance qui s’est tenue par visioconférence, selon le communiqué de la délégation, à laquelle Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne, Michael Derus ambassadeur allemand et Christophe Bouchard, ambassadeur de la France, ont été présents, précise-t-on. Ces derniers ont été « attentifs aux souhaits des entreprises malgaches et resteront ouverts pour la mobilisation de financement et la mise en œuvre de projets et programmes adaptés à la relance de leurs activités » soutient un communiqué de la délégation. Le secteur privé, d’ailleurs, a maintes fois tiré la sonnette d’alarme concernant leurs besoins d’aides pour soutenir l’impact de la crise sur les activités économiques et l’emploi. Mais la réaction de l’Etat semble avoir frustré les opérateurs.
Transparence. Les 6 et 7 août derniers, la délégation de l’Union européenne a aussi tenu une séance de travail avec les acteurs de la société civile. Le rendez-vous qui a réuni 82 organisations réparties dans 6 régions, par le biais d’une visioconférence, a été focalisé, selon un communiqué de la délégation, sur la riposte à la pandémie de coronavirus, la transparence dans la gestion des fonds Covid-19, l’impact sur les populations vulnérables encore plus fragilisées par la crise, la bonne gouvernance des ressources naturelles, la liberté d’expression et accès à l’information, l’éducation et sécurité alimentaire. Plusieurs ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne ont été présents à cette rencontre virtuelle.
Rija R.