
L’Ecole Supérieure de Développement Économique et Social (ES-DES), mise en place par l’ONG ACDM (Actions concrètes pour le Développement de Madagascar), se veut être en phase avec l’évolution technologique.
En effet, après la vulgarisation de la formation en ligne suite à la demande des étudiants surtout dans les régions, cette école supérieure se lance actuellement vers la digitalisation de sa formation. « Des innovations technologiques seront ainsi apportées dans notre approche pédagogique, et ce, à compter de la prochaine reprise de l’enseignement après le confinement. Dès lors, nous avons organisé diverses réunions entre la direction et les membres de l’équipe pédagogique de l’ES-DES durant ces cinq mois de suspension des cours suite à cette crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19. Nous avons misé sur les projets d’amélioration des modules de formation après cette crise sanitaire », a évoqué Hanitriniaina Eléa Chilo, la directrice de cette école supérieure de développement lors de sa rencontre avec la presse vendredi dernier à son siège à Behoririka.
Outils pédagogiques digitalisés. Rappelons que l’ES-DES se démarque par son système de formation orienté principalement vers le développement. Autrement dit, elle forme notamment des étudiants pour que ceux-ci puissent créer leurs propres entreprises ou monter leurs propres projets de développement. Dans le cadre de cette amélioration de l’approche pédagogique basée sur des innovations technologiques, cette Ecole supérieure de développement va investir en matière d’outils pédagogiques digitalisés, ainsi que dans la formation du capital humain. Plus concrètement, « nous allons prodiguer des formations en salle via la projection des cours sur un écran géant. Tous les exercices se feront entre-temps sur ordinateur. Les enseignants peuvent toujours assister les étudiants durant la formation. Certes, nous utilisons déjà des logiciels dans le cadre des exercices pratiques comme la comptabilité ou la mathématique appliquée, mais cette digitalisation de la formation nécessite encore une préparation psychologique pour les étudiants. C’est pourquoi, nous allons y procéder de manière progressive », a fait remarquer Tantely Ratsimbazafy, membre de l’équipe pédagogique au sein de l’ES-DES.
Session de réintégration des étudiants. Parlant des conséquences du covid-19 sur l’enseignement, la directrice de cette école supérieure de développement économique et social tient à rassurer les étudiants qu’il n’y aura pas d’année blanche pour cette année universitaire. D’autant plus, « nous n’avons pas suspendu les cours durant ces cinq mois de confinement. Les professeurs ont toujours été en contact avec leurs étudiants via une formation en ligne. En revanche, des sessions de réintégration et une remise à niveau des étudiants seront organisées avant d’entamer les examens officiels, et ce, une fois que les cours pourront reprendre à la normale », a-t-elle soulevé. Par ailleurs, « des diplômes de DTS seront délivrés aux étudiants ayant terminé deux années de formation si jamais ceux-ci ne pourront plus poursuivre leurs études compte tenu de la conjoncture actuelle. Ce seront des techniciens supérieurs qui auront la qualification professionnelle répondant aux exigences des entreprises. A titre d’illustration, ils pourront être un assistant en Ressources Humaines, un assistant comptable, un agent de crédit ou un commercial de banque, ou un technicien agricole ou bien un assistant social pouvant travailler dans des hôpitaux ou centres de réinsertion sociale », a fait savoir Tantely Ratsimbazafy, membre de l’équipe pédagogique de cette école supérieure de développement.
Navalona R.