
Le groupe Kiaka, sous l’impulsion de Décibell’Event, prend le taureau par les cornes en organisant un « live » sur Facebook, dimanche à partir de 15 h. Confinement oblige, les artistes tentent de ne pas se faire oublier. Il est à noter que la saison hivernale reste la haute saison de l’art à Madagascar. Les pluies se font rares et les récoltes arrivent. Le confinement est venu tout bouleverser cette année. Même s’ils ne veulent pas trop se lamenter sur leur sort, à défaut d’être vraiment entendu, les artistes font partie des grandes victimes des mesures sanitaires. « Certains commencent à vendre leurs matériels », a annoncé un grand nom de la world–music.
C’était sans compter sur des artistes comme Kiaka, avec leurs titres « Ilay mahantra », « Afrika atsimo », « Sôvaly metaly »… Ils ne sont pas les premiers à s’être essayés sur les réseaux sociaux. Pour le moment, il est difficile d’évaluer si cette forme de « live » rapporte ou non. Cependant, Facebook propose des options pour pouvoir monétiser les diffusions en direct. Il faut avoir au moins 2 000 « likes » et 300 « views » pour espérer prétendre à quelques royalties. D’autres outils sont utilisables pour générer des revenus grâce à ce genre d’événement.
Fort de plusieurs dizaines d’années de carrière, Kiaka peut prétendre atteindre ce quota. De plus, l’auditoire est mondialisé avec ces « live » Facebook. Kiaka donne donc rendez–vous au monde entier, ce dimanche à 15h, sur la page du groupe ou de Décibell’Event. Décidément, le confinement est entrain de changer le paysage musical à Madagascar et partout dans le monde.
Maminirina Rado/Iss Heridiny