
Midi: Le conflit actuel entre Ravalomanana et le maire de la capitale nous rappelle la fermeture de la radio Viva à l’origine du mouvement de 2009.Bis repetita? Qu’en pensez- vous?
André Rasolo: Le texte se ressemble mais le contexte est différent. 2009 n’est plus 2020. Il y avait l’élan euphorique après l’élection présidentielle de 2018.Mais il y avait surtout le coronavirus qui a modifié la vie quotidienne du peuple malagasy et suscité une discipline collective face à l’ennemi commun. Le moment n’est plus du tout au règlement de compte personnel, mais à une mobilisation générale
Midi: Le PRM ne cherche-t-il pas à mettre à son profit le bilan de la lutte contre le coronavirus?
AR: Le PRM est à la tête de l’Etat. Il consulte, entraîne, mobilise, veille aux plus vulnérables. Il n’a jamais cherché à diviser. La découverte et le lancement du CVO ont joué un rôle important dans la lutte contre le Covid-19. Oui, ceci est non seulement à l’actif du pouvoir mais aussi de tous les citoyens malagasy à commencer par les personnels de santé, des forces de l’ordre, des associations privées, sans oublier la communauté internationale.
Midi : Le mot de la fin?
AR: Demain la propagation du coronavirus sera stoppée.
La vie reviendra: aller à l’école, travailler, relancer l’économie, reprendre à vivre normalement. Rien ne sera facile. Tout est dans la sagesse de nos dirigeants et de nos leaders d’opinion de nous mobiliser cette fois- ci à construire le mieux vivre ensemble au sein d’une République non plus de façade.
Recueillis par Dominique R.