
Le SAMIFIN prévient qu’il y a des risques potentiels de blanchiments de capitaux et de financement du terrorisme à Madagascar, principalement dans sa Zone Economique Exclusive. En effet, « des militaires marins malgaches sont mobilisés pour accompagner des bateaux commerciaux battant pavillon étranger en vue de se protéger contre les actes de piraterie dans l’Océan Indien. Aucune réglementation ne régit ce genre d’opération alors que des milliards de francs entrent en jeu », a expliqué le directeur général du SAMIFIN, Razaranaina Jean Claude. « Suite à nos investigations, nous avons bloqué trois comptes bancaires dont deux appartenant aux officiers responsables de l’opération et un autre est inscrit au nom de l’association des employés au sein du ministère des Transports », a-t-il rajouté.
Régiment. Le directeur général du SAMIFIN a également souligné que cet argent provenant de l’escorte des bateaux étrangers doit rentrer dans les caisses de l’Etat étant donné que c’est un régiment qui a été dépêché pour effectuer l’opération. « Il s’agit notamment d’un grand réseau car des militaires marins armés sont transportés en avion vers l’Afrique du Sud au départ de l’aéroport d’Ivato. Ils prennent ensuite le navire d’escorte pour traverser l’Océan Indien. Les fonds sont versés au profit de la cellule de lutte contre la piraterie au sein du ministère des Transports », a-t-il enchaîné. Le premier responsable du SAMIFIN a fait savoir que c’est un risque de blanchiment de capitaux ainsi qu’un risque de création d’un lien avec les pirates. Les éventuelles liaisons avec les trafiquants de drogues localisés à Nosy-Be ne sont pas non plus à écarter. « Ces derniers mobilisent des vedettes rapides voir même des bateaux de plaisance pour ce faire. Des généraux sont impliqués dans cette affaire », a conclu Razaranaina Jean Claude.
Navalona R.