
Suite au meurtre de leur collègue, Joseph Rakajilahy, chef du Centre de santé de base de Beteva et maire de la Commune Rurale d’Ampanihy dans le district de Miandrivazo, le syndicat des paramédicaux a décidé de se soutenir et faire des journées du 19, 20 et 21 août, un moment de solidarité et de recueillement. A cet effet, le SISFM a déposé hier à la Primature et au ministère de la Santé publique, un préavis pour la tenue de ces journées. Durant trois jours, tous les CSB dirigés par un paramédical fermeront leurs portes ; et aucun paramédical ne travaillera au niveau des centres dirigés par un médecin. De même dans les hôpitaux, ils n’assureront que les services minimums, c’est-à-dire qu’il n’y aura que des gardes de nuit au niveau de chaque établissement. Toutefois, les centres de santé de base tenus par les paramédicaux continueront de recevoir les urgences vitales et les accouchements.
Ras-le-bol de l’insécurité. Dans la lettre envoyée au Premier ministre, le SISFM évoque le ras-le-bol de l’insécurité qui pèse sur les agents de santé. En effet, un de leurs collègues périrait chaque année suite à des attaques similaires à celui qui a ôté la vie à Joseph Rakajilahy. « Pour l’instant, nous n’avons encore reçu aucune solution satisfaisante par rapport à notre demande de placer des gendarmes ou des agents de police au niveau des centres de santé de base. Sujet que nous avons déjà porté à la connaissance du secrétaire d’Etat de la gendarmerie nationale lors d’une discussion en décembre 2019 », disent-ils aux responsables dans leur lettre. Cette insécurité toucherait surtout les centres de santé de base en zone rurale où les agents de santé sont la plupart du temps, livrés à eux-mêmes.
Anja RANDRIAMAHEFA