L’application des dispositifs initiés par le gouvernement pour remettre progressivement en service les transports publics dans la capitale s’annonce jusqu’ici préoccupante. Intervenant dans les rues d’Antananarivo pour surveiller la mise en œuvre des dispositions à respecter par les transporteurs autorisés à exercer leur fonction, la police nationale a dû arrêter une vingtaine de taxibe surpris en plein non-respect des règlements convenus pour leur mise en circulation en cette période de pandémie de Covid-19. La police a dû intervenir pour les arrêter de circuler après avoir constaté que les chauffeurs et les receveurs de ces taxibe n’ont pas porté de visière. Il y a eu aussi de passagers qui ne se sont pas munis de masques. Le pire est d’entendre que cette indiscipline a été constatée dès les premières heures de la remise en circulation de nos transports urbains. Ce qui signifierait que les transporteurs urbains ne sont encore disposés à se mettre à leurs obligations dans la lutte contre cette pandémie. Un cas qui ne devrait pas avoir lieu dans la mesure où, les responsables concernés dans ce domaine, à savoir le Ministère chargé des transports, l’Agence des Transports Terrestres (ATT), les coopératives des transports, ainsi que la commune urbaine d’Antananarivo se sont concertés pour la mise en œuvre de ce retour au travail des transporteurs urbains à Tanà. En effet, la journée d’hier ne devait pas avoir de problème quant à l’application des règles décidées par les parties prenantes. Pourtant, à l’origine des problèmes survenus sur les taxibe incriminés hier matin serait l’incohérence dans la distribution des responsabilités entre les parties concernées si l’on cite que l’équipement exigé par la protection des passagers et les opérateurs de transports pour respecter les gestes barrières dans la lutte contre cette pandémie de Covid-19. Ce serait étonnant d’entendre que ce sont les chauffeurs et les receveurs de taxibe qui ont acheté de leur propre poche leurs visières. Le problème est de savoir qu’avec cette manière de travailler, on risque de ne plus être à la hauteur pour vaincre cette catastrophe sanitaire.
T.M.