La décision du ministère de l’Education Nationale de supprimer l’épreuve d’Education Physique et Sportive aux examens du BEPC et du Baccalauréat est perçu par les professeurs d’EPS comme un coup de poignard dans le dos.
N’y a-t-il pas un moyen pour éviter ce désaveu du sport dans sa plus simple expression ? Car même dans des pays où le virus est encore très actif, ils arrivent à contourner le problème avec des matches à huis-clos et le respect des gestes barrières. Et si c’est possible sous d’autres cieux, pourquoi il ne l’est pas à Madagascar. Un pays où l’éducation citoyenne est mise à mal depuis la suppression de l’éducation civique dans les écoles. L’EPS a quelque peu permis de sauver la face mais voilà qu’on met le sport sur les rangs des victimes. Les fameux profs de gym comme on les appelle sont pourtant les seuls remparts pour une éducation citoyenne. C’est là qu’on apprend les enfants à se conformer aux règlements. C’est encore aux séances d’EPS qu’on leur apprend à respecter les autres, à honorer les aînés et même la Nation dans son intégralité. Ce n’est pas sans raison si on chante l’hymne national avant chaque rencontre officielle. C’est tout un apprentissage à faire et le sport reste un instrument incontournable pour former des citoyens modèles, sans oublier les bienfaits tirés de la pratique sportive sur la santé. Logique donc si les profs de gym s’insurgent sur cette décision jugée arbitraire. Si le regroupement est possible durant les examens et dans un espace confiné, pourquoi il serait interdit aux séances d’EPS qui se tiennent en plein air ?
Clément RABARY