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lundi, juillet 7, 2025
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Le vent semble tourner pour Rajoelina

La chance semble être avec lui. Si au début, tant ceux qui n’ont pas voté pour lui que ceux qui n’ont pas pris de décision lors de l’élection présidentielle et qui ont fait le gros des sceptiques sur la réussite de son mandat, penchent plutôt en sa faveur. Aujourd’hui à quelques encablures du mi-mandat la baraka tend à l’accompagner.

Quoique maléfique, la pandémie lui a offert une planche de salut. D’abord, les PTC (Partenaires Techniques et Financiers), ne pouvaient que le venir en aide, ont fait « contre mauvaise fortune bon cœur » il faut le dire, après les flèches dédaigneuses que le candidat n°13 a lancées contre les bailleurs de fonds traditionnels (Banque Mondiale, FMI). Puis, le Coronavirus lui a donné le champ libre avec la promulgation de l’état d’Urgence sanitaire lui donnant ainsi un grand boulevard sur le champ politique. Les dotations en aides sociales d’urgence, tant en nature qu’en numéraire, ont calmé les râles des nouveaux démunis par la crise économique et les anciens qui l’étaient toujours de toutes les façons. Du coup, même ceux qui n’ont pas trop souffert ne peuvent par pudeur ignorer les heureux bénéficiaires de cette assistance qui, rappelons-le, provient de la générosité inespérée de la communauté internationale. Le coup de maître est venu avec cette action de terrasser, en même temps l’opposition (en premier l’ancien président Ravalomanana) qui se retrouve l’herbe coupée sous les pieds faute de base de contestataires. Enfin, pour enrober le tout, la campagne de communication y met du sien style « C’est du jamais vu, un président qui a donné un sac de riz et plus à la population ! », et pour profiter de ce courant positif, l’Etat-Mapar ou Etat-Ird, si l’on veut, se lance déjà dans la préparation de la campagne pour un deuxième mandat. A ce propos, la nomination d’une technocrate ne venant pas du sérail de l’enseignement laisse présager que le volet éducation sera le cheval de bataille de l’ex candidat n°13 qui deviendra le concurrent n°1 en 2023 (les infrastructures et les équipements de couleur orangée- en grande partie financés par l’UNICEF ???-sont déjà en chantier ou dans les ateliers).

Les zélés parlent déjà de la tournure « Etat-providence » de ce pouvoir, oubliant que cette idéologie honnie tant par les libéraux que par les socialistes n’est pas un acte de circonstance mais le résultat d’un changement structurel ou de nature du pouvoir. Ce qui n’est pas le cas chez nous, puisqu’apparemment, il n’y aucune velléité d’établir une vraie politique de redistribution. Les victimes qui ont perdu en partie ou totalement leur emploi peuvent former un ferment de fomentateurs à ne pas négliger. On est en hiver, il faut faire attention aux changements de temps.

M.Ranarivao

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