
La Commune Urbaine d’Antananarivo appelle sa population à la vigilance contre des personnes malintentionnées qui affirment être mandatées pour effectuer des descentes pour contrôle des travaux de réhabilitation et de construction des logements et des maisons.
« Les inspecteurs de la voirie sont les seuls habilités à effectuer des descentes sur terrain pour contrôle des travaux de construction ou de réhabilitation, mais surtout pour sensibiliser les propriétaires de logements et/ou maisons à régulariser les dossiers relatifs à leurs propriétés auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo ». Ce sont là les propos de Niry Rasamoelimihamina, directeur de l’urbanisme auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo afin d’apporter des précisions, pour interpeller la population Tananarivienne à être vigilante face à la situation qui prévaut actuellement dans la capitale. En effet, des personnes qui se targuent d’être des agents de la CUA feraient « le tour de la capitale pour traquer les travaux de construction et de réhabilitation, et contraindre les propriétaires de logements ou de maisons n’ayant pas de permis de construire ou de réhabilitation à leur payer une certaine somme d’argent en guise d’exemption des sanctions communales ». Pratiques condamnées par la Commune Urbaine d’Antananarivo, via son directeur de l’urbanisme qui note que « si descente sur terrain il y a, les inspecteurs de la voirie – les seuls habilités à le faire – devraient se munir d’un ordre de mission dûment certifié par la Commune Urbaine d’Antananarivo, ainsi que d’un badge dans lequel les informations concernant l’agent en question sont inscrites. Entre autres, son nom, sa fonction et son numéro matricule ». Niry Rasamoelimihamina d’inviter la population Tananarivienne à « exiger lesdites pièces justificatives à toutes personnes affirmant être mandatées par la CUA pour une descente sur terrain à des fins de contrôle des travaux de réhabilitation et de construction ».
Impératifs. Si les taxes communales relatives aux travaux de construction ou de réhabilitation ne datent pas d’hier, les actions de sensibilisations, d’informations et de communications les concernant ont toujours été négligées. Si bien que la population se trouve toujours dans l’incapacité à comprendre leur portée et leur teneur. Pareil pour les permis de construire dont la compréhension globale se limite à l’aspect administratif du document. Alors qu’il y a les facteurs techniques relatifs aux normes en matière de construction qui garantissent la sécurité et la sûreté des personnes et de leurs biens. Et comme l’a fait savoir Niry Rasamoelimihamina, directeur de l’urbanisme auprès de la CUA « le défi est de taille mais la commune s’est déjà engagée à tout faire pour le relever ». Un travail de communication, de sensibilisation, d’information et d’engagement des parties prenantes devrait donc être mené par les leaders de la CUA afin de permettre d’asseoir cette nouvelle vision des choses. La sensibilisation des propriétaires des logements et des maisons sur les règlements entourant la réhabilitation et/ou la construction, tel le code d’hygiène municipale menée actuellement, serait la manifestation de cette volonté de transparence dans la gouvernance de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Avec les nombreuses lacunes en matière de connaissance et de compréhension des normes et règlements chez la population, la CUA a du pain sur la planche.
Pour l’obtention d’un permis de réhabilitation : le ou la propriétaire doit déposer une demande auprès de la direction de l’urbanisme. La demande en question doit inclure les détails sur les réhabilitations à entreprendre. Le dossier de demande de réhabilitation est composé de : la demande, le titre de propriétaire ou le certificat de situation du terrain sur lequel est construit l’infrastructure, le frais de dépôt de dossier est de 50. 000 Ar. Un frais supplémentaire de 50. 000 Ar est à payer pour l’autorisation de voirie.
José Belalahy