La construction de nouvelles infrastructures universitaires est inscrite dans la loi des finances rectificatives de juin dernier.
« Le ministère est conscient des réalités dans les cités universitaires du pays. C’est d’ailleurs pour cela que l’État, via le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, s’est engagé à la construction de nouvelles cités universitaires dans plusieurs régions du pays. Ma récente descente à Antalaha ,qui devrait également bénéficier d’un campus universitaire, rentre d’ailleurs dans le cadre de cette volonté Etatique ». Ce sont là les propos d‘Assoumacou Béatrice, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors d’une descente à Ankatso II pour une action de solidarité et de réconfort auprès des étudiants sinistrés du Bloc Amicale II hier. Une visite durant laquelle la ministre a fait savoir que «les récents incendies qui ont ravagé des logements d’étudiants aussi bien à Toliara qu’à Ankatso II interpellent sur la vétusté des infrastructures universitaires ». L’anticipation de l’État malgache, via le ministère de tutelle, en juin dernier, trouverait donc son sens. En effet, « l’État a décidé d’inscrire dans la loi des finances rectificatives de juin dernier la construction de nouvelles infrastructures universitaires » si l’on s’en tient toujours aux dires de la ministre Assoumacou Béatrice. A cet effet, Antananarivo devrait bénéficier de « deux logements estudiantins ». Le choix du nombre s’expliquant par l’effectif des étudiants dans la capitale malgache si l’on s’en tient toujours aux explications de la ministre.
Zéro. « J’ai tout perdu dans cet incendie alors que je prépare ma thèse de master actuellement. Je dois reprendre de zéro alors que mon travail était à environ 75 % terminé. Je n’ai plus rien que les habits que vous voyez sur moi en ce moment ». Ce sont là les propos d’un étudiant sinistré du bloc Amicale II de la cité universitaire Ankatso II visiblement encore sous le choc. Notre interlocuteur ayant choisi de taire son nom fait également savoir que le feu n’était pas maîtrisé. Et que « la combustion a duré environ deux heures ». Soa (nom d’emprunt) une autre sinistrée de l’incendie de samedi dernier déplore également « la perte de ses travaux de recherche ». « Je viens de terminer mes recherches pour mon diplôme de doctorat. J’ai déjà reçu ma date de soutenance et là j’ai tout perdu. Je ne sais même pas ce que je dois faire en ce moment » lance notre interlocutrice en sanglot. Le bilan provisoire de l’incendie qui s’est déclaré samedi dernier fait état de 70 sinistrés et des pertes matérielles. L’on ne déplore toutefois ni de perte en vie humaine ni de blessé. Pour en revenir à la descente d’une délégation conduite par la ministre Assoumacou Béatrice hier, l’évènement a consisté, outre les mots de réconfort aux étudiants, à la remise de dons de premier secours. A cet effet, 20 sacs de riz, 5 sacs de haricots, 35 cuvettes, 35 sceaux, 35 gobelets, 35 bouteilles d’huile, 100 masques et 10 litres de gel hydroalcoolique. Un premier geste qui devrait bientôt être suivi par le don de matériels comme les matelas ou encore les couettes si l’on s’en tient aux explications recueillies à Ankatso II hier.
José Belalahy